Les représentants du Front du salut national ont souligné, mercredi, à l’issue
de leur rencontre avec le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du
travail (UGTT), Houssine Abassi, leur attachement à la dissolution du
gouvernement et la constitution d’un gouvernement de “salut national” composé de
compétences nationales n’appartenant à aucun parti politique et présidé par une
personnalité indépendante, en tant que condition pour reprendre le dialogue
national.
Dans ce sens, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié,
Ziad Lakhdhar, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que “les
différentes composantes du Front ne sont pas prêtes à reprendre le dialogue
national si les conditions principales ne sont pas garanties”, mettant l’accent,
en parallèle, sur le “souci d’adhérer positivement à ce dialogue, en cas de
dissolution du gouvernement actuel et son remplacement par un gouvernement de
salut national”.
De son côté, la SG du Parti Républicain, Maya Jribi, a expliqué “qu’une
unanimité se dégage, aujourd’hui, en Tunisie, pour la constitution d’un
gouvernement de salut national, en tant que condition pour la reprise du
dialogue national en plus de l’examen des moyens pour parachever la
constitution”, considérant que “les autres solutions sont une perte de temps”.
“Le mouvement Ennahdha doit comprendre la gravité de l’étape actuelle, surtout
après la fin de la légitimité du gouvernement actuel qui est devenu incapable de
garantir la sécurité dans le pays”, a-t-elle ajouté, rappelant, à ce propos,
l’assassinat de Mohamed Brahmi, coordinateur général du Courant populaire et
membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Pour sa part, le SG de l’UGTT a souligné avoir informé les représentants du
Front du salut national des résultats des dernières discussions avec le
président d’Ennahdha et qui sont, principalement, la composition d’un
gouvernement d’unité nationale qui sera remplacée le 23 octobre 2013 par un
autre composé de compétences nationales, pour préparer les élections. Dans ce
sens, Abassi a expliqué que les propositions du mouvement Ennahdha “sont en-deçà
de ce qui était espéré pour les composantes du Front du salut national, partis
et organisations”.
WMC/TAP