ésentant une roupie indienne devant la déesse hindoue Lakshmi sur la plage du Puri, à 65 km de Bhubaneshwar, le 22 août 2013 |
[23/08/2013 07:15:30] New Delhi (AFP) La roupie se redressait quelque peu face au dollar américain vendredi matin, un répit qui s’explique selon les analystes par les déclarations rassurantes du ministre indien des Finances, M. P. Chidambaram qui a écarté un retour au contrôle des changes.
Le devise indienne, une des monnaies asiatiques à avoir le plus faibli depuis le début de l’année, s’échangeait au taux de 64,34 roupies pour un dollar vendredi matin, contre 65,56 la veille au soir, qui était un nouveau plus bas historique.
“Il y a un peu de stabilité sur le marché, la volatilité est moindre”, a déclaré Param Sarma, directeur du cabinet de consultants NSP Forex. “Les déclarations du ministre des Finances semblent avoir apporter un peu de calme”.
M. P. Chidambaram avait estimé la veille que “la panique qui s’est emparée du marché des changes n'(était) pas justifiée”.
“Il est presque unanimement reconnu que la dépréciation a dépassé les limites du raisonnable et du niveau adéquat”, avait-il ajouté lors d’une conférence de presse. “Quasiment tous les marchés émergents semblent faire face à la même situation”, ajoutait-il.
Il avait surtout souligné que son gouvernement n’avait pas l’intention de recourir au contrôle des changes et que la relance de la croissance demeurait l’objectif principal des pouvoirs publics.
“Nous sommes en train d’envisager des mesures structurelles pour réduire le déficit courant et augmenter l’afflux de capitaux étrangers”, avait ajouté le ministre, affirmant que l’actuel déficit serait contenu à 70 milliards de dollars pour l’année fiscale.
De son côté, la Banque de réserve indienne (RBI) a indiqué que les réserves de changes du pays, “bien qu’inférieures à la période d’avant la crise, est suffisante pour financer environ sept mois d’importations”.
Le gouvernement et la RBi s’efforcent depuis plusieurs semaines d’enrayer la spirale à la baisse de la devise, qui a perdu quelque 20% de sa valeur depuis 2013. Avec des effets peu probants pour le moment.
Les devises des pays émergents subissent des accès de faiblesse car le marché craint le départ de capitaux étrangers vers les Etats-Unis, où la croissance se renforce et où les taux devraient remonter. Le Brésil et l’Inde pâtissent en outre d’un déficit courant élevé.