L’économie allemande en forme, les finances publiques dans le vert

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énéral prussien Hans Joachim von Zieten devant un centre commercial en construction, le 1er août 2013 à Berlin (Photo : John Macdougall)

[23/08/2013 08:44:01] Berlin (AFP) La croissance allemande au deuxième trimestre a reposé sur la vigueur de la consommation et des investissements, et la robustesse de la conjoncture a assuré au pays des finances publiques dans le vert, selon des chiffres publiés vendredi.

La croissance entre avril et juin, ressortie à 0,7% et initialement publiée la semaine dernière, s’ancre dans une augmentation de 0,5% de la consommation privée, de 0,6% des dépenses publiques et de 0,9% des investissements, selon des chiffres détaillés communiqués par l’Office fédéral des statistiques Destatis. Pour ceux-ci a joué un effet de rattrapage après un premier trimestre freiné par l’hiver froid et long, précise l’Office. Les seuls investissements dans le BTP, secteur le plus affecté par la météo, ont fait un bond de 2,6%.

Le commerce extérieur a apporté une petite contribution aussi, la hausse des exportations sur le trimestre (+2,2%) surpassant légèrement celle des importations (+2%). Dans les mois à venir, ce moteur traditionnel de l’économie allemande “devrait continuer à jouer un rôle mineur” prédit Johannes Gareis, analyste de la banque Natixis, qui voit la consommation jouer les locomotives, sur fond de marché du travail solide et de salaires en hausse.

“La situation favorable de l’emploi et l’évolution stable de la conjoncture” jouent aussi en faveur des finances publiques de la première économie européenne, explique l’Office dans un communiqué séparé. Les budgets de l’Etat fédéral, des Etats régionaux (Länder), des communes et des caisses de sécurité sociale, dont l’agrégation constitue le budget public allemand, en ont tous profité sur les six premiers mois de l’année, et le pays affiche sur le premier semestre un excédent public de 0,6% du Produit intérieur brut (PIB).

L’Etat fédéral a réduit son déficit à 2,2 milliards d’euros, contre 6 milliards d’euros au premier semestre 2012, tandis que Länder, communes et caisses de sécurité sociale affichent des excédents. Au total, l’excédent public sur six mois totalise 8,5 milliards d’euros.

Pour cette année, les prévisions officielles de Berlin sont une croissance de 0,5% du PIB et un léger déficit public de 0,5%.

“Un certain nombre d’institutions internationales ont révisé il y a peu en baisse leurs prévisions de croissance, il semblerait que celles-ci dussent bientôt être révisées en hausse”, commentait Carsten Brzeski, analyste d’ING, notant que les indicateurs disponibles pour le moment étaient “prometteurs” quant au troisième trimestre.

La Bundesbank tout comme le Fonds monétaire international (FMI) misent sur un petit plus du PIB allemand de 0,3% seulement cette année. Mais alors que la zone euro toute entière commence à relever la tête, l’Allemagne devrait en profiter et la croissance être plus robuste.