émeute retient des personnes qui manifestent devant une usine du producteur laitier Fonterra à Biyagama, dans la banlieue de Colombo, le 22 août 2013 (Photo : Ishara S.Kodikara) |
[23/08/2013 09:17:53] Wellington (AFP) Le producteur laitier néo-zélandais Fonterra a suspendu provisoirement ses opérations au Sri Lanka en raison de menaces sur la sécurité de ses employés dans le cadre de l’affaire des produits laitiers contaminés, a-t-il annoncé vendredi.
Cette décision a été prise après une manifestation devant une de ses usines au Sri Lanka jeudi qui a rassemblé environ 200 personnes, a indiqué Fonterra dans un communiqué.
Selon Fonterra, la suspension des activités vise “à protéger nos employés et les intérêts de nos éleveurs”.
“Il s’agit d’une mesure de précaution pour assurer la sécurité des 755 personnes qui travaillent ici”, a souligné le PDG de Fonterra, Theo Spierings, cité dans le communiqué. “Nous avons fermé nos usines et notre bureau au Sri Lanka et demandé à nos employés de rester chez eux”, a-t-il ajouté, sans préciser la durée prévue de cette fermeture.
Un tribunal sri lankais avait interdit le 17 août à Fonterra de vendre ses produits dans le pays en raison des craintes qu’ils soient contaminés par une bactérie potentiellement mortelle.
La cour du district de Gampaha avait ordonné une suspension de deux semaines de la vente et la distribution des produits de Fonterra, le temps qu’une enquête soit diligentée pour vérifier les allégations de contamination.
La décision de la cour est intervenue à la suite d’une requête d’un syndicat d’infirmières qui accuse Fonterra de vendre des produits qui pourraient être contaminés par une bactérie dangereuse et des produits chimiques.
Selon Fonterra, il n’y a pas de contamination de ses produits et les tests effectués par les autorités sri lankaises sont erronés.
Les exportations néo-zélandaises au Sri Lanka représentent environ 235 millions de dollars par an (177 millions d’euros), selon les chiffres officiels et sont constituées principalement de produits laitiers.
Fonterra avait révélé début août que trois de ses lots de petit-lait (lactosérum), utilisé notamment pour la fabrication de laits maternisés, contenaient une bactérie pouvant causer le botulisme, une intoxication potentiellement mortelle, ce qui avait entraîné des rappels en Chine et dans plusieurs pays d’Asie et du Moyen-Orient.