Le
Front de salut national et les partis de l’opposition ont appelé, vendredi, le
Mouvement Ennahdha à clarifier sa position et à se prononcer en faveur de la
dissolution du gouvernement actuel afin de relancer, immédiatement, le dialogue
national et établir une feuille de route pour les prochaines échéances
politiques.
Une rencontre organisée au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT)
a réuni le secrétaire général de la centrale syndicale, Hassine Abassi, avec les
représentants du Front de salut national, des partis de l’opposition et des
organisations instigatrices du dialogue national.
Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti républicain, a souligné, à l’issue de
cette rencontre, que les parties présentes ont mis l’accent sur la difficulté de
la situation dans le pays et la nécessité de trouver des solutions urgentes pour
sortir le pays de la crise politique et socioéconomique actuelle. “Pour cela, il
faut accepter la dissolution du gouvernement actuel et former un gouvernement de
salut national qui sera présidé par une personnalité indépendante et dont le
programme sera clair et établi de manière consensuelle afin de lutter contre la
violence et l’extrémisme et garantir la neutralité de l’administration”,
a-t-elle soutenu. Pour elle, “c’est uniquement sur cette base qu’il sera
possible de relancer le dialogue national”.
Pour sa part, Taïeb Baccouche, secrétaire général du parti Nidaa Tounes,
considère l’acceptation, jeudi, par le Mouvement Ennahdha de l’initiative de l’UGTT
comme un pas positif, relevant toutefois une contradiction entre les
déclarations de Rached Ghannouchi, président du mouvement, et le communiqué
publié le même jour par son parti qui refuse la dissolution du gouvernement
actuel.
“Ennahdha doit annoncer clairement l’acceptation de l’initiative de l’UGTT dans
son intégralité”, a-t-il ajouté.
Jilani Hammami, leader du Front populaire, a souligné que le Front de salut
national n’acceptera l’ouverture du dialogue qu’après la dissolution du
gouvernement actuel, faisant remarquer que le front continuera à faire pression
sur le Mouvement Ennahdha afin qu’il change de position, et ce à travers
l’organisation d’un grand rassemblement, samedi 24 août à Tunis et dans les
régions, dans le cadre de la campagne du “départ”.
Pour sa part, Mohamed Hamdi, secrétaire général de l’Alliance démocratique a
souligné que la situation dans le pays ne permet aucune perte de temps et qu’il
faut passer directement à l’action.