Trocdepresse.com : échanger son magazine contre celui de son voisin

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un marchand de journaux (Photo : Frank Perry)

[24/08/2013 12:55:10] Paris (AFP) Au lieu de jeter vos journaux ou vos magazines, échangez-les avec votre voisin : c’est ce que propose le site participatif et gratuit trocdepresse.com, qui vient d’être mis en ligne cet été.

“On lit beaucoup de presse avec ma femme. On jetait des piles de papier toutes les semaines et je voyais qu’il y avait des super magazines dans la poubelles mais ça m?écoeurait un peu”, explique à l’AFP Julien Fuentes, 35 ans, designer mobilier qui a fondé ce site pensé pour les habitations collectives.

“Vu que la seconde main cartonne sur internet et que ça n’existait pas, je me suis dit que ça pouvait être un bonne idée”, poursuit-il.

Après inscription sur le site internet et sélection des titres généralement lus et souhaités, chacun peut ensuite voir ce que lisent ses voisins également inscrits sur le site et échanger ses journaux et revues par l’intermédiaire des boîtes aux lettres.

“C’est la même chose qui se fait de façon informelle dans le cercle familial, sauf que là on élargit la chose et ça permet de créer du lien avec ses voisins”, estime Julien Fuentes.

Gratuit, le site cherche son modèle économique.

“Contrairement à ce qu’on me dit parfois, je ne suis pas du tout là pour faire de l’ombre à la presse papier, au contraire. Ça donne plus de lectorat et plus de visibilité aux titres. Je vais essayer de rentrer en contact avec des groupes de presse, il y a des choses à faire sur des abonnements mutualisés”, conclut Julien Fuentes.

Autre développement envisagé par le fondateur, des bornes d’échange dans les halls des grandes entreprises.

“Tout ce qui contribue à la prise en main va dans le bon sens. Tout ce qui peut amener à la lecture est intéressant. Un journal qui va être échangé le soir ou le lendemain, c’est un journal qui n’aurait, de toute façon, pas été acheté”, explique à l’AFP Jean Viansson-Ponté, président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), qui trouve l’idée “intéressante”.

Contactés par l’AFP, le SPQN (quotidiens nationaux) et le SEPM (magazines) n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

Mis en ligne en juin, le site a dépassé le millier d’inscrits.