Le président de la Haute autorité indépendante de la communication
audiovisuelle, Nouri Lejmi, a assuré que “la HAICA travaille à l’écart de toute
interférence des partis politiques et agit dans les limites des compétences que
lui confère le décret-loi 2011-116”.
Concernant les récentes nominations à la tête d’établissements publics de presse
(radios), Lejmi a indiqué vendredi lors d’un point de presse au siège de
l’instance au Bardo que le décret-loi 116 ne reconnaît à la HAICA la
présentation d’un avis conforme que dans le cas des nominations de
présidents-directeurs généraux.
Lejmi a indiqué par ailleurs que l’opération d’observation menée par l’instance
avait permis de relever de nombreux abus commis par des établissements de
presse, quoique à divers degrés de gravité. La HAICA est intervenue à plusieurs
reprises et a infligé graduellement des sanctions qui vont du simple rappel à
l’ordre au retrait de l’autorisation d’émettre, en passant par l’avertissement
et la suspension de fréquence, a-t-il précisé.
Le président de la HAICA a en outre annoncé que l’instance avait eu à prendre
des décisions interdisant la diffusion de deux émissions respectivement de Radio
Ezzeitouna et de la chaîne Al-Hiwar Ettounsi parce que “trop vindicatives“,
admettant que le degré d’application de telles décisions diffère d’un
établissement à l’autre.
Pour le dossier de régularisation de la situation des médias qui émettent
illégalement, Nouri Lejmi a indiqué que la HAICA avait décidé de proroger
jusqu’au 9 septembre prochain le délai de présentation des dossiers de
régularisation.
M. Lejmi a souligné par ailleurs que l’instance se focalisera au cours de la
période à venir sur la formation, par l’organisation d’ateliers de formation au
profit des personnels du secteur, en mettant particulièrement l’accent sur la
déontologie, selon lui “un peu trop négligée ces derniers temps par nombre
d’établissements de presse”.