Moody’s : “progrès” dans la “périphérie” de la zone euro

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à 500 euros (Photo : Daniel Roland)

[27/08/2013 05:31:47] Washington (AFP) L’agence financière Moody’s a relevé lundi des progrès dans la “périphérie” de la zone euro (Grèce, Espagne, Italie…) tout en assurant qu’ils ne sont pas suffisants pour renouer avec une croissance “durable” avant 2016-2017.

“Les pays de la périphérie de la zone euro ont accompli des progrès pour faire face à leurs déséquilibres internes et externes et leurs pertes de compétitivité”, détaille l’agence dans un rapport.

Ce groupe de pays, dans lequel Moody’s inclut également Chypre, le Portugal et l’Irlande, ont à des degrés divers mis en ?uvre des politiques d’austérité drastique pour faire face à leur endettement massif dans un contexte de récession économique.

Quatre d’entre eux (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre) ont par ailleurs dû recourir à l’assistance financière internationale du FMI et de l’Union européenne pour éviter le défaut de paiement.

Portés principalement par les échanges commerciaux, “ces progrès ne constituent pas en eux-mêmes une condition suffisante pour renouer avec une croissance durable”, assure toutefois l’agence d’évaluation financière, qui ajoute qu’elle maintient une perspective négative sur l’ensemble de ces pays.

Moody’s indique ainsi qu’elle pourrait abaisser la note de solvabilité de ces pays dans les mois à venir en fonction de l’évolution de la situation.

Selon l’agence, les perspectives économiques de ces pays demeurent “moroses”.

“Moody’s ne prévoit pas un retour de la périphérie de la zone euro aux niveaux de croissance d’avant la crise avant 2016-2017”, écrit l’agence dans son rapport.

Selon l’agence, la lenteur de ce retour à la croissance est notamment lié au fait que la devise européenne “empêche” les Etats membres de dévaluer leur monnaie pour augmenter leur compétitivité à l’export.

La zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre après six trimestres consécutifs de récession mais cette amélioration a surtout été portée par l’Allemagne et la France.

L?Italie, la Grèce ou encore l’Espagne ont ainsi encore vu leur produit intérieur brut se contracter pendant cette période.