C’est
sans doute pour couper court aux différentes rumeurs de ces jours-ci, à propos
d’une éventuelle “entente sécrète“ entre Béji Caïd Essebsi et Rachid Ghannouchi,
que le bureau exécutif du parti Nidaa Tounes a tenu à mettre les choses au
clair.
En effet, le bureau exécutif affirme, dans un document diffusé à l’issue d’une
réunion tenue lundi 26 août, «saluer les mouvements populaires de protestation
pacifique qui appuient les revendications du Front de salut national», et que le
parti est «fier» pour ces mouvements qui «constituent un acquis national et un
facteur déterminant pour éviter au pays les dangers qui le guettent».
Le document indique que «le bureau exécutif de Nidaa Tounes «regretter l’absence
de réaction de la part d’un interlocuteur principal, en l’occurrence Ennahdha,
vis-à-vis des revendications du Front de Salut, lesquelles revendications n’ont
pas été prises en compte sérieusement et sont restées entre vagues promesses et
déclarations contradictions».
Le bureau exécutif de Nidaa Tounes rappelle également «l’importance de hâter la
dissolution de l’actuel gouvernement et de former un gouvernement de salut
national indépendant, appelant ses militants à poursuivre la participation
active aux manifestations organisées par le Front de salut national».
Le mouvement fondé par BCE exprime en outre sa «profonde préoccupation» devant
la «dangereuse dégradation» de la situation économique, sociale, politique et
sécuritaire dans le pays, dénonçant au passage les tentatives d’intimidation
continues qui visent les journalistes en général, dont particulièrement Taher
Ben Hassine, auquel il exprime son soutien total en sa qualité d’homme de média
et membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes.
Par ailleurs, Nidaa Tounes salue le «rôle principal» de la société civile,
notamment celui de l’UGTT, de l’UTICA, de l’Ordre des avocats, de la Ligue
tunisienne de défense des droits de l’Homme, visant à trouver des «solutions
sérieuses et concrètes» pour sortir le pays de la crise.