ée, le 21 août 2013 (Photo : Patrick Kovarik) |
[27/08/2013 15:15:41] Rueil-Malmaison (AFP) Le gouvernement a annoncé mardi un plan visant à faire progresser de dix points le taux de femmes entrepreneurs d’ici à 2017, allant d’actions de sensibilisation dès le plus jeune âge à des mesures d’aide à l’accès au financement.
Trois ministres, Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur et recherche) et Fleur Pellerin (PME, innovation et économie numérique) ont détaillé ce plan devant un parterre de femmes chefs d’entreprises réunies à l’entreprise Talentia Software à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Actuellement, le parcours de la créatrice d’entreprise s’apparente encore trop souvent à un “parcours de la combattante”, ont constaté les participantes. Résultat, les femmes ne représentent que “30% des créations d’entreprises” – taux que le gouvernement veut porter à 40% à la fin du quinquennat – et “seule 1 sur 10 des entreprises innovantes nouvellement créées sont dirigées par des femmes”.
La France a pris du retard par rapport à d’autres pays: en 2011, “3% des Françaises de 18-64 ans ont créé une entreprise ou repris une entreprise récemment créée, comparé à 10% aux Etats-Unis”, a souligné Najat Vallaud-Belkacem.
Afin de pouvoir mesurer les progrès, chacun des acteurs concernés par le soutien à entrepreneuriat devra publier “des statistiques sexuées”.
Parmi les obstacles rencontrés par les femmes, figurent “une faible incitation tout au long de leur scolarité à l’esprit d’entreprise”. Pour que entrepreneuriat soit désormais présenté comme “une voie ouverte aux femmes autant qu’aux hommes”, des actions de sensibilisation seront développées dans les collèges à partir de la classe de 6ème, dans les lycées et dans l’enseignement supérieur, progressivement, à partir de la rentrée.
Pour simplifier l’accès à l’information des femmes souhaitant créer ou reprendre une entreprise, un “site de référence” sera créé en octobre.
Leur accompagnement sera “renforcé”, avec des “plans d’action régionaux” associant divers partenaires parmi lesquels la Caisse des Dépots et la Banque publique d’investissement (Bpifrance).
Pour faciliter l’accès des créatrices d’entreprises au financement, des “solutions de financement spécifiques” seront mises en place avec Bpifrance Investissement, tandis que “la visibilité et les moyens du Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) seront renforcés et déclinés dans les quartiers de la politique de la ville”.