[27/08/2013 15:15:20] Paris (AFP)
Une des séquences du Grand Journal, qui faisait sa rentrée lundi avec une nouvelle formule confiée à Antoine de Caunes, a été très largement inspirée d’une vidéo postée sur YouTube par un Anglais, un choix assumé par la chaîne cryptée.
Intitulée “Pendant ce temps”, le nouveau programme court de Canal+, imagine des petites scènes dans “des mondes parallèles” où “le scrabble ne se joue qu’avec des noms de meubles suédois”, “quand tu cites une marque, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel, ndlr) te floute” ou encore où “les ruptures sont festives”.
Cette pastille reprend plusieurs éléments (format, introduction, présentation, ton…) de la vidéo “Meanwhile”, réalisée et postée sur YouTube en septembre 2012 par Thomas Ridgewell, alias TomSka (http://www.youtube.com/watch?v=YmokqDrIBKg). La vidéo affiche déjà près de 3 millions de vues.
Alerté par des internautes, ce dernier a réagi sur son compte Twitter (@thetomska) en se disant plutôt “flatté” et “pas fâché du tout”. Dans une autre vidéo postée en octobre 2012, il donnait son avis sur “l’originalité”, en estimant, en substance, que toute nouvelle idée était le résultat du recyclage de plusieurs anciennes idées.
Interrogé par le site internet de Télérama, Fabrice Pierrot, le producteur éditorial du Grand Journal, a répondu mardi : “On n’a jamais voulu cacher avoir été inspiré par ce programme court, Meanwhile, diffusé sur YouTube. A aucun moment on n’a voulu le plagier, il n’y a eu aucune volonté de lui faire un bébé dans le dos. C’est de l’inspiration, dans la poursuite de +Et si+ (une mini-séquence déjà diffusée par Canal+). Et puis on ne peut rien cacher sur le Web !”.
Sur le site Pure Médias, Renaud Le Van Kim, producteur de l’émission, s’est également défendu : “Ce n’est pas une coïncidence et l’auteur de cette unique pastille, qui n’a pas déposé le format, a plus l’air d’être flatté que gêné”.
Contacté par l’AFP, Canal+ n’avait pas donné suite dans l’immédiat.
