Hassine
Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT),
s’est déclaré, mardi, optimiste quant à la réalisation des conditions de
réussite du dialogue national dans les deux ou trois jours à venir. C’est en
tout cas ce que rapporte l’élu non retiré de l’ANC, Badreddine Abdelkafi.
Dans une déclaration à l’agence TAP, à l’issue de la rencontre d’une délégation
d’élus non retirés de l’ANC avec le SG de l’UGTT, le député a affirmé que Abassi
a expliqué aux constituants les détails de l’initiative de l’UGTT qui prévoit
notamment la démission de l’actuel gouvernement, a indiqué la même source.
De leur côté, les élus ont présenté leurs recommandations au secrétaire général
de l’UGTT dont l’attachement à ce que les solutions politiques soient
l’émanation du pouvoir constituant originaire et de l’organisation provisoire
des pouvoirs publics.
Les membres de la délégation constituante ont transmis au secrétaire général de
l’UGTT leur rejet catégorique de la décision de suspendre les travaux de l’ANC,
appelant à la reprise immédiate de ses activités.
Cette délégation constituante était composée des élus du groupe Ennahdha (Kamel
Ben Ammar et Badreddine AbdelKef, d’Ettakatol (Jamel Touir), du CPR (Noura Ben
Houcine et Abdessalem Chaabane), du courant Al-Mahaba (Said Kharchoufi) et le
député indépendant Mohamed Neji Gharsalli.
Cette délégation représente un front constituant ayant pour objectif d’accélérer
et de parachever le processus transitoire à travers des contacts établis avec
plusieurs organisations et institutions en vue de garantir l’efficacité du
travail de l’ANC et promouvoir son rôle dans l’encadrement de la phase
transitoire.
On peut cependant s’interroger sur le bien-fondé de cette initiative. Où
étaient-ils ces députés avant? Que peuvent-ils faire maintenant en quelques
semaines ce qu’ils n’ont pas pu ou voulu faire pendant presque deux ans?