Un smarthphone avec le logo de Twitter (Photo : Fred Tanneau) |
[28/08/2013 11:58:39] Paris (AFP) Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris après la diffusion de messages homophobes sur Twitter, qui avait entraîné une plainte contre la plateforme de microblogging, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Cette enquête a été ouverte le 14 août du chef de “provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle” et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne.
En cause notamment, une série de tweets, comprenant pour certains le hashtag #lesgaysdoiventdisparaîtrecar et #brûlonslesgayssurdu, qui s’étaient multipliés le week-end du 10-11 août.
Le Comité Idaho avait porté plainte le 14 août contre Twitter et Twitter France.
“Malgré les alertes, Twitter laisse se développer une ambiance de plus en plus homophobe sur ce réseau social et aucune réponse sérieuse n’est apportée”, avait déploré l’association.
Dans un communiqué, les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) et Fleur Pellerin (Économie numérique) avaient condamné les messages homophobes sur Twitter.
“L’incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu’ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent”, avaient-elles estimé.
Ce n’est pas la première fois que la plateforme de microblogging est attaquée en justice pour les messages postés par ses utilisateurs.
Twitter avait ainsi été attaqué en 2012 par des organisations de défense des droits de l’Homme après la diffusion de tweets antisémites. Une enquête préliminaire avait été ouverte à Paris du chef de provocation à la haine raciale.
Après des mois de joutes judiciaires, Twitter a finalement livré début juillet à la justice les données susceptibles de permettre l’identification de certains auteurs.