L’Argentine veut parvenir à un compromis sur la dette

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érence de presse à Buenos Aires, le 22 novembre 2012 (Photo : Damian Dopacio)

[28/08/2013 17:29:43] Buenos Aires (AFP) Le ministre argentin de l’Economie Hernan Lorenzino a souligné mercredi la volonté de son gouvernement de parvenir à un compromis pour solder le reliquat de dette -7%- aux mains de créanciers.

Le ministre a dit que le changement du lieu de paiement des bons annoncé lundi, de New York à Buenos Aires, n’était “pas une tentative visant à se soustraire à la justice des Etats-Unis.

Il est destiné à démontrer la volonté de payer de l’Argentine pour régulariser les 7% des détenteurs de bons (qui ont refusé les restructurations de dette de 2005 et 2010), exactement dans les mêmes termes que les 93%” des créanciers qui ont accepté une décote de près de 70%.

L’Argentine a annoncé lundi un nouveau plan d’échange de dette pour les détenteurs de 7% de créances restées en suspens depuis la banqueroute de 2001, parmi lesquels figurent des fonds “vautours”, qui exigent le remboursement intégral des sommes.

La présidente argentine Cristina Kirchner a annoncé cette mesure, trois jours après le jugement d’une cour d’appel de New York qui a donné raison aux fonds spéculatifs Aurelius et NML Capital, spécialistes du rachat de dette à risque et de procédures judiciaires pour en obtenir le meilleur prix.

Les experts interprètent le changement de place financière pour payer les bons argentins comme une volonté de se prémunir contre d’éventuelles saisies sous la pression des fonds vautours.

Buenos Aires attend désormais la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui doit dire si elle se saisit du dossier ou si elle laisse le dernier mot à la juridiction new-yorkaise.

L’actualité récente sur la dette extérieure a rapproché le gouvernement argentin et l’opposition, habituellement à coûteaux tirés à deux mois des législatives du 27 octobre. Les dirigeants des principaux partis ont assuré qu’ils étaient d’accord dans les grandes lignes.

Majoritaire dans les deux chambres du Parlement, la présidente de centre-gauche Cristina Kirchner peut faire adopter le texte sans l’accord de l’opposition. il devait être soumis au vote des parlementaires dans les prochains jours.