Réagissant à des commentaires suscités par la teneur de sa conférence de presse,
mercredi, consacrée à l’implication du groupe Ansar Charia dans des actes
terroristes, le ministère de l’Intérieur a affirmé jeudi, dans un communiqué
explicatif, qu'”au stade où en sont les investigations, il ne peut mettre en
cause ni disculper aucune partie ou personne étrangère, quelle que soit son
obédience”.
Selon le même communiqué, la divulgation en conférence de presse d’une liste de
personnes menacées d’assassinat n’exclut ni ne confirme que d’autres personnes,
des politiques ou des journalistes, soient elles aussi menacées.
Sur un tout autre plan, le ministère de l’Intérieur affirme “respecter
l’indépendance de la justice” et que “la décision du tribunal de remettre en
liberté certains prévenus ne signifie pas la remise en cause de la validité de
l’instruction préliminaire et ne constitue pas une preuve d’innocence”. Il
souligne, également, avoir acquis la certitude de l’implication de tous les
éléments arrêtés dans les actes qui leur sont attribués, sachant que,
ajoute-t-il, “les investigations et l’instruction sont toujours en cours”.
Le ministère appelle, dans le même communiqué, l’ensemble des composantes du
peuple tunisien, de même que les partis, les organisations et les médias à
“soutenir l’institution sécuritaire pour ce qui est de mettre la patrie et tous
les Tunisiens à l’abri des risques inhérents au terrorisme”.