ésident du Medef, Pierre Gattaz (c), le 30 août 2013 à Jouy-en-Josas (Photo : Eric Piermont) |
[30/08/2013 10:51:29] Paris (AFP) Le président du Medef Pierre Gattaz a affirmé vendredi avoir obtenu du gouvernement un “engagement oral” que les coûts découlant de la création d’un compte de pénibilité en 2015 seraient compensés pour les entreprises.
“J’ai eu un engagement oral que la pénibilité sera aussi prise en compte dans cette compensation”, a déclaré vendredi sur RTL le président de la principale organisation patronale française.
M. Gattaz faisait référence à l’annonce la veille par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici que les surcoûts pour les patrons résultant de la réforme des retraites seraient intégralement compensés par une baisse des cotisations famille dès 2014.
Mais il n’apparaissait pas clairement dans la déclaration du ministre si seules l’augmentation des cotations patronales allait être prise en compte ou si les coûts des comptes de pénibilité le seraient aussi.
Le compte pénibilité bénéficiera par exemple aux travailleurs nocturnes ou exposés à un environnement agressif, et se traduira par un gain de points permettant à ces salariés de partir plus tôt à la retraite ou de se reconvertir.
Concernant l’engagement au sujet de la pénibilité, M. Gattaz a relevé qu’il s’agissait d’une “simple compensation d’après ce que j’ai compris”.
Il a souligné que rien n’était acquis. “Il n’y a aucune certitude, donc nous avons très peur”.
Mais “il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites en trois jours, orales”, a-t-il fait valoir, en jouant de prudence.
“Je suis comme saint Thomas. Dans les entreprises, nous attendons le numéro de commande pour enregistrer la commande du produit. Je n’ai pas le bon de commande aujourd’hui, donc j’attends”, a-t-il ajouté.
Le Medef tient depuis mercredi son université d’été à Jouy-en-Josas (Yvelines).
M. Gattaz compte approfondir ces sujets et fixer un calendrier d’action à l’occasion de sa rencontre lundi matin à Bercy avec M. Moscovici.
Il a reconnu que la pénibilité était “un vrai problème. Pour nous, il ne se règle pas par la retraite, c’est trop tard. Il faut le régler dès l’entrée dans la vie active, de façon préventive. Il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits dans les entreprises”.