Wall Street, dans le rouge, pâtit d’indicateurs américains sans éclat

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ût 2011 (Photo : Stan Honda)

[30/08/2013 16:24:20] New York (AFP) La Bourse de New York s’affichait dans le rouge à la mi-séance vendredi, pâtissant d’indicateurs américains sans éclat à l’orée d’un week-end prolongé: le Dow Jones cédait 0,35% et le Nasdaq 0,80%.

Vers 16H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average lâchait 51,55 points à 14.789,40 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,09 points à 3.591,21 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 reculait de 0,38% (- 6,18 points), à 1.631,99 points.

“Après être parvenus à rebondir au cours des deux dernières sessions, les marchés financiers américains peinent à trouver de l’élan en cette fin de matinée, notamment en raison du volume d’échanges plus faible qu’habituellement avant le week-end prolongé”, ont remarqué les analystes de Charles Schwab.

Wall Street sera en effet fermée lundi pour cause de “Labor Day”, férié aux Etats-Unis.

L’enthousiasme des investisseurs a été également freiné par des indicateurs reflétant des signes de faiblesse sur le front de la consommation aux Etats-Unis, considéré comme le principal moteur de la croissance dans le pays.

Selon des données publiées par le département du Commerce, les dépenses de consommation des ménages ont en effet grignoté seulement 0,1% en juillet, en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, marquant une brutale décélération par rapport à l’avancée de 0,6% en juin.

De mauvaise augure pour la suite: le moral des ménages américains a reculé en août après avoir fortement en juillet, selon l’estimation finale de l’indice de confiance des consommateurs publiée par l’Université du Michigan.

Ce niveau reste toutefois supérieur à la première estimation publiée mi-août et aux prévisions des analystes qui tablaient tous deux sur un recul plus marqué.

Parallèlement, les inquiétudes liées à une éventuelle intervention militaire emmenée par les Etats-Unis contre la Syrie ont continué à s’apaiser après le refus d’autres puissances mondiales, notamment la Grande-Bretagne, d?y participer.

Mais le rejet par le Parlement britannique d’une action militaire “n’a pas éloigné tous les risques liés à la Syrie”, a remarqué Patrick O’Hare de Briefing.com.

Au contraire, “certains experts politiques suggèrent que cela pourrait forcer les Etats-Unis à mener une action rapidement, ne serait-ce que pour sauvegarder leur crédibilité”, a-t-il ajouté. “La simple idée qu’une frappe pourrait être lancée ce week-end incite de nombreux acteurs du marché à rester en retrait.”

Parmi les valeurs du jour figurait le conglomérat General Electric, qui cédait 0,09% à 23,09 dollars. Selon des informations de presse, le groupe travaille à une mise en Bourse de ses activités américaines de crédit à la consommation, qui pourrait intervenir dès le début de l’année prochaine.

Le groupe pétrolier Apache bondissait de son côté de 7,24% à 84,33 dollars après l’annonce de la vente de 33% de ses opérations en Egypte à la compagnie chinoise Sinopec pour 3,1 milliards de dollars.

Dans le secteur des technologies, la société spécialisée dans l’informatique dématérialisée Salesforce.com s’affichait également en nette hausse, de 13,70% à 49,63 dollars, après l’annonce de résultats trimestriels et de prévisions supérieures aux attentes.

Splunk, une compagnie proposant des solutions de gestion des données, profitait également de ventes supérieures aux prévisions et d’une perte moins mauvaise qu’attendu (+11,43% à 54,51 dollars).

Le titre du réseau social Facebook s’adjugeait pour sa part 0,56% à 41,51 dollars alors que les analystes de Stifel ont relevé leur estimation de l’action à 50 dollars.

Le marché obligataire évoluait sur une note contrastée. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,753% contre 2,751% jeudi soir et celui à 30 ans reculait à 3,692% contre 3,703 % la veille.

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