éparatifs pour le sommet du G20, le 2 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg (Photo : Olga Maltseva) |
[04/09/2013 05:42:59] Saint-Pétersbourg (AFP) Saint-Pétersbourg est sur le pied de guerre pour recevoir jeudi les chefs d?État du G20, avec des mesures de sécurité exceptionnelles encadrant le sommet organisé dans un palais accessible seulement par la mer.
La Russie, qui préside le G20 cette année, accueille les chefs d?État des principaux pays développés et émergents jeudi et vendredi au palais Constantin à Strelna, à 15 kilomètres au sud-ouest de l’ancienne capitale impériale russe.
Ce palais néo-classique du 18e siècle a déjà accueilli en 2006 un sommet du G8 mais cette fois, les mesures de sécurité vont atteindre un niveau extrême.
L’un des deux terminaux de l’aéroport Poulkovo de Saint-Pétersbourg sera fermé au trafic pendant ces deux jours et réservé à l’usage des seules délégations officielles.
Pour les mêmes raisons, l’une des principales attractions touristiques de la ville, le plus célèbre des palais impériaux de Saint-Pétersbourg, la résidence de Peterhof, qui se trouve à proximité de Strelna, sera fermé au public jeudi.
érieur russe devant le palais Constantin, lors des préparatifs pour le G20, le 30 août 2013 à Saint-Pétersbourg (Photo : Olga Maltseva) |
La zone qui entoure le palais Constantin a été transformée en île imprenable: depuis le 22 août, les habitants vivant à proximité ont besoin d’un laissez-passer pour aller chez eux et franchir le check-point qui filtre tous ceux qui pénètrent dans la zone.
“Nous sommes sur le pied de guerre”, commente Tatiana Fiodorova, une habitante de Strelna.
“Nous attendons avec impatience la fin de ce cauchemar. Le sommet, c’est pour les grands chefs, pas pour les gens ordinaires”, renchérit une autre habitante de l’île, Marina Filipova.
Les délégations officielles et les journalistes hébergés à Saint-Pétersbourg pendant le sommet ne pourront accéder que par bateau au palais de style néo-classique qui donne sur le golfe de Finlande.
Les chefs d’Etat, eux, disposeront sur place d’une vingtaine de pavillons luxueux, aux abords du palais qui tire son nom de Constantin Pavlovitch, fils du tsar Paul 1er, devenu propriétaire des lieux en 1797.
“La ville est prête à 100% pour le sommet”, a affirmé récemment le gouverneur de la région, Gueorgui Poltavtchenko, alors que les autorités locales se sont employées à faire réparer des routes et repeindre des bâtiments.
Saint-Pétersbourg, dont l’architecture remarquable en fait la première ville touristique de Russie, a déjà été l’hôte de plusieurs sommets, notamment depuis l’arrivée au pouvoir en 2000 de Vladimir Poutine, né dans l’ancienne capitale impériale.
Elle accueille tous les ans en juin un forum économique attirant des chefs d’entreprises et responsables politiques du monde entier, dont la mission est de servir de vitrine à l’économie russe.
“Si nous avions organisé le sommet dans un autre endroit, nous aurions dépensé beaucoup plus”, a affirmé le chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov. La préparation du G20 a coûté deux milliards de roubles (60 millions de dollars), a-t-il précisé.
Saint-Pétersbourg a fait parler d’elle en 2012 en devenant l’une des premières villes de Russie à voter une loi, adoptée par la suite au niveau national, condamnant la “propagande homosexuelle” devant mineur.
Cette loi a provoqué des réactions critiques un peu partout en Europe et aux Etats-Unis et entraîné des appels au boycott des jeux Olympique d’hiver organisés en février prochain dans la station balnéaire de Sotchi, au bord de la mer Noire.