Une centaine de députés (plus exactement 105) non dissidents de l’Assemblée nationale constituante ont tenu, mardi, une réunion de concertation qui a été consacrée à l’examen de la marche à suivre pour obtenir la fin de la suspension des travaux de l’assemblée.
Ils ont rejeté la persistance de “la décision de suspension” et adressé, au président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar, une mise en demeure, qualifiée par eux de “définitive”, de reconsidérer cette décision et de faire reprendre les travaux sous 48 heures.
Dans une déclaration remise aux représentants des médias, ces députés ont demandé au président de l’Assemblée nationale constituante de convoquer, pour vendredi prochain, une séance plénière et de relancer les travaux des commissions, menaçant de proclamer eux-mêmes la reprise des travaux et de décider de la tenue d’une séance plénière.
Selon cette déclaration rendue publique au nom du “Front de l’attachement au processus de transition”, ces députés tiennent à ce que “l’Assemblée nationale constituante conserve l’intégralité de ses pouvoirs jusqu’à l’élection d’une nouvelle assemblée parlementaire” et rejettent toute limitation de ses compétences, estimant que les contrevenants devront rendre des comptes.
Condamnant, par ailleurs, l’appel des députés dissidents en faveur de la dissolution de l’ANC, les auteurs de la déclaration considèrent que cette attitude pourrait être interprétée comme tenant lieu de démission avec toutes les conséquences juridiques qui en découleraient.