éroport Roissy Charles de Gaulle (Photo : Fred Dufour) |
[04/09/2013 12:32:26] Bruxelles (AFP) L’Union européenne est prête à alléger son système de taxe sur les émissions de CO2 dans le transport aérien à condition que les autres régions s’engagent à mettre en place un système similaire d’ici à 2016, a-t-on appris mercredi de source européenne.
L’UE doit faire cette proposition lors de la prochaine assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile (OACI) fin septembre à Montréal, a indiqué une source proche des négociations s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
A l’origine, l’UE demandait aux compagnies aériennes, quelle que soit leur nationalité, ayant des vols au départ ou à destination de l’Europe, d’acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 sur l’ensemble de leur trajet, afin de financer la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette mesure a provoqué une levée de boucliers de nombreux pays membres de l’OACI dont les Etats-Unis, la Russie, l’Inde et la Chine. Pékin a menacé l’UE de mesures de rétorsion à l’encontre de l’avionneur Airbus.
Dans un document obtenu par l’AFP et qui sera soumis aux Etats membres de l’OACI, il est stipulé que la taxe instaurée par l’UE ne concernera que la partie du vol effectuée au-dessus de l’espace aérien européen, et non plus l’ensemble du trajet.
Selon une source européenne, les Etats-Unis seraient prêts à accepter ce compromis.
Mais l’UE exige des contreparties. “Il faut qu’en échange, les autres régions s’engagent formellement lors de la prochaine réunion de l’OACI à instaurer une taxe similaire à la taxe européenne dans leurs zones d’ici à 2016”, a indiqué une source européenne.
En cas de refus, l’UE reviendra à sa position initiale d’une taxe sur les émissions de CO2 sur l’ensemble du trajet des compagnies aériennes qui décollent ou atterrissent en Europe.
“Le but est d’arriver à un système mondial de réduction de CO2 pour le secteur aérien d’ici à 2020”, a confié la source proche des négociations.
La taxe européenne censée être en vigueur depuis le 1er janvier 2012 a été gelée pour un an depuis le 30 avril 2013 pour les vols intercontinentaux en provenance ou à destination de l’Union européenne. Elle continue de s’appliquer pour tous les vols à l’intérieur du territoire de l’UE.