Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT), réuni mercredi 4 septembre à Tunis, a exprimé de nouveau sa profonde préoccupation quant à la persistance des risques qui peuvent compromettre l’évolution de l’économie nationale sur fond de persistance du manque de visibilité auprès des opérateurs économiques et ses retombées sur les secteurs productifs et exportateurs.
Cette situation est reflétée par le classement de la Tunisie en matière de compétitivité internationale, qui est passé du 40ème rang durant la période 2011-2012 au 83ème rang selon le dernier rapport du Forum de Davos pour 2013-2014.
En outre, l’exacerbation des tensions sur la scène politique nationale menace, plus que jamais, la sécurité et les fondamentaux de l’économie nationale, met en garde l’institut d’émission dans un communiqué publié, mercredi.
Le conseil a appelé de nouveau toutes les parties prenantes à multiplier les efforts afin d’instaurer la stabilité dans le pays, facteur qui reste le principal garant pour la relance de l’activité économique, la consolidation de l’investissement intérieur et étranger et la promotion de l’emploi.
Toutefois, le conseil a souligné l’amélioration du rythme de la croissance au cours du deuxième trimestre de 2013, compte tenu des dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique (INS) affichant un accroissement du PIB, en glissement annuel et aux prix constants, de 3,2%, soit le même taux enregistré pendant la même période de 2012, contre 2,6% au cours du trimestre précédent, pour s’établir ainsi à 3% pour le premier semestre de l’année en cours.
Le taux ciblé pour 2013 a été ramené à 3,6%, contre des prévisions préliminaires de 4%. Cette amélioration de la croissance, au cours du deuxième trimestre, est imputable, essentiellement, à la consolidation de l’activité dans les industries manufacturières (4,8%), notamment les industries chimiques et les industries du textile, habillement, cuir et chaussures, dans le secteur des services marchands (4,3%), en particulier les télécommunications et le transport et dans les services non marchands(6,3%).
Mais certaines activités ont accusé une baisse, notamment, l’agriculture et la pêche (-3%) et les industries non manufacturières (-1,4%), principalement l’extraction du pétrole et du gaz naturel.
WMC TAP