Mouldi Riahi, député à l’ANC et porte-parole d’Ettakatol, était quasiment au bord du désespoir lorsqu’il s’exprimait sur les ondes d’Express Fm avec notre confrère Wassim Belarbi en évoquant l’échec entre la coalition gouvernementale et les médiateurs pour trouver une issue à la crise politique dans le pays.
La veille, des députés pro-légitimité et issus de la coalition majoritaire de l’ANC, ont pris d’assaut le bureau du président de la Constituante. Usant de violences verbales, ils ont carrément tenté de forcer sa porte appelant au retour des activités de l’Assemblée. Le député et chef du parti Wafa Abderraouf Ayadi considère que le gel des travaux de l’ANC est une atteinte à ses droits. Samia Abbou du Courant Démocratique estime que la décision de gel est illégale, et Omar Chetoui du Congrès pour la République (CPR) considère que le poste de président de l’ANC est vacant et qu’il est possible de remplacer Mustapha Ben Jaafar par le premier ou le second vice-président.
Du côté de l’UGTT, le fougueux Hassine Abassi a déclaré aux médias que si les négociations venaient à se solder par un échec, le quartet (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats) va tenir une conférence de presse pour présenter le bilan des pourparlers au peuple tunisien et lui révéler 4 vérités déplaisantes.
Entre temps, la Troïka continue ses nominations comme celle du Pdg de Tunisie Autroutes, de Radio Tataouine et de directeur général des services aériens et maritimes. Des nominations qui provoquent des grèves, de la contestation et une énorme levée de boucliers. Du côté des services concernés, on nie tous choix basés sur l’appartenance politique au parti Ennahdha. Dans les camps d’en face, cela est bien entendu démenti.
Sur fond de crise politique sans précédent, la Tunisie, qui est restée absente du classement sur la compétitivité mondiale (2012-2013) par le Forum économique de Davos, se retrouve à la 83ème place. Elle était classée 40e sur 142 pays, lors du classement 2011-2012.