éfense à Paris (Photo : Pierre Verdy) |
[05/09/2013 12:18:20] Paris (AFP) Le taux d’absentéisme dans les entreprises a fortement augmenté en 2012 (+18%), les salariés s’absentant en moyenne près de trois jours de plus par an qu’en 2011, selon un baromètre rendu public jeudi par Alma Consulting Group.
Après trois ans de baisse, le taux d’absentéisme a atteint 4,53% en 2012 (contre 3,84% l’année précédente), ce qui représente 16,6 jours d’absence par an par salarié, soit 2,6 jours supplémentaires par rapport à 2011.
Selon Alma Consulting, ces absences pour maladie, accident de travail, accident de trajet ou maladie professionnelle ont représenté un coût direct pour les entreprises du privé de 6,98 milliards d’euros, entre les compléments de salaires versés et le coût de remplacement des salariés absents.
Ce coût “minimum” ne tient pas compte des coûts pour l’Etat, indique le baromètre, qui relève que le dernier rapport de la commission des comptes de la Sécurité sociale (juin 2013) fait état d’un montant estimé à 8,77 milliards d’euros d’indemnités journalières versées. L’addition des deux chiffres porte donc la facture à près de 16 milliards d’euros pour 2012, souligne Alma.
Par secteur d’activité, l’absentéisme, qui peut être considéré comme un indicateur du climat social dans l’entreprise, a été “significativement en hausse” dans les services (20 jours), toujours important dans la santé (19,7 jours) et stable dans le BTP (10,3 jours) et l’industrie (13,8 jours), précise le baromètre.
Les territoires fortement en hausse ont été le Nord (20,1 jours), l’Ile-de-France (17,5), la Méditerranée (19,7) et le Grand Ouest (18,1), tandis que seule la zone Sud-Ouest et la région Rhône-Alpes ont connu une baisse.
L’étude souligne aussi que les entreprises de plus de 1.000 salariés apparaissent pour la première fois comme les plus impactées.
Le baromètre a été réalisé par l’institut CSA du 18 mars au 6 mai 2013 auprès des directeurs des ressources humaines (DRH) de 323 entreprises représentant plus de 300.000 salariés.
Selon les DRH interrogés, la hausse de l’absentéisme est d’abord liée à l’état de santé des salariés devant les conditions de travail, la charge de travail et l’organisation.
Reste, souligne Yannick Jarlaud, directeur du département santé, sécurité et environnement de travail chez Alma Consulting, que “l’absentéisme n’est pas une fatalité et lorsque les entreprises ont mis en place un projet adéquat à leur problématique, leur taux d’absentéisme se situe en dessous de la moyenne nationale” .