Le Forum des droits économiques et sociaux (FTDES) a appelé mercredi au respect des droits des étrangers qui entrent sur le territoire tunisien, indiquant, dans un communiqué, que durant les mois de juin, juillet et août, il a reçu de nombreux signalements concernant des citoyens étrangers retenus à l’aéroport de Tunis-Carthage pour des raisons administratives.
Il ajoute qu’il a également reçu des signalements concernant des personnes qui, bien que s’étant acquittées de leurs pénalités de dépassement d’autorisation de séjour à leur sortie de Tunisie, seraient enregistrées comme ayant été expulsées.
La même source révèle que nombre de personnes semblent avoir quitté la Tunisie munies de leur carte de séjour provisoire, n’ont pas pu obtenir de la part des autorités leur carte de séjour définitive l’année universitaire passée.
Le FTDES se dit ”inquiet du sort de nombreux étrangers arrivant en Tunisie à l’occasion de la rentrée universitaire et du début d’année”, faisant remarquer que des atteintes aux droits des personnes étrangères en particulier celles qui n’ont pas pu obtenir de titre de séjour sont de plus en plus constatées.
Le FTDES rappelle, à travers le communiqué, qu’aucune loi n’autorise la détention administrative pour motifs d’entrée et de séjour. Il demande par conséquent que les personnes anciennement munies de cartes de séjour provisoire ou devant s’acquitter de pénalités de dépassement de séjour régulier ou devant régulariser leur situation administrative en Tunisie puissent entrer sur le territoire afin d’effectuer ces procédures.
Le FTDES demande, en outre, à ce que les amendes et pénalités pour des motifs d’entrée et de séjour soient réduites au maximum et fassent l’objet d’un reçu écrit remis aux intéressés.
Dans ce contexte, il appelle les autorités tunisiennes à traiter les demandes de cartes de séjour le plus rapidement et efficacement possible et à mettre en place une procédure de régularisation pour les personnes qui n’auraient pas encore de telle carte.
Le communiqué rappelle que la Tunisie est signataire de la convention de Genève sur les réfugiés et de la Convention de l’Organisation de I’Unité Africaine sur les réfugiés et demande à ce que les personnes qui seraient menacées dans leurs pays puissent demander une protection au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à leur entrée en Tunisie.
Le FTDES réitère son appel pour que la Tunisie signe et ratifie la convention des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille.
WMC/TAP