Cambodge : les licenciement de plus de 700 ouvriers du textile annulés

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à Phnom Penh, pour de meilleurs salaires et contre les licenciements (Photo : Tang Chhin Sothy)

[06/09/2013 06:07:01] Phnom Penh (AFP) Plus de 700 ouvriers du textile au Cambodge ont vu leur licenciement annulé dans une usine fournissant Gap et H&M, après la mobilisation de milliers de leurs collègues, ont annoncé syndicat et direction vendredi.

“Après une longue négociation, la compagnie a accepté de renoncer aux licenciements et permet à tous les travailleurs de reprendre leur travail aujourd’hui” vendredi, a annoncé à l’AFP le responsable syndical Ath Thorn.

“Je suis heureux que nous soyons à nouveau partenaires”, a ajouté un responsable de l’usine, Chin Sao.

Quelque 4.000 ouvriers avaient défilé jeudi dans les rues de Phnom Penh pour protester contre le renvoi de 720 collègues, pour cause de grève.

Selon les syndicats, l’usine SL Garment Processing, détenue par le groupe singapourien SL International Holdings, a aussi renoncé à la suspension temporaire de 5.000 autres ouvriers.

Les ouvriers avaient cessé de travailler après une visite d’inspection menée par un responsable de l’usine flanqué de policiers armés, une mesure destinée à intimider les travailleurs, selon les syndicats.

Le secteur textile, crucial pour l’économie cambodgienne, emploie quelque 650.000 ouvriers, dont 400.000 pour des sociétés exportatrices.

Les manifestations se sont récemment multipliées pour dénoncer les conditions de travail. Les syndicats se plaignent notamment d’évanouissements collectifs, attribués à la sous-alimentation et au surmenage.

Dans une étude publiée en juillet, l’Organisation internationale du travail (OIT) soulignait que les conditions du travail des ouvriers cambodgiens s’étaient détériorées.

Le royaume a échoué à faire des progrès dans des secteurs clés comme la sécurité des ouvriers, la sécurité incendie et le travail des enfants, précisait l’organisation.