étersbourg en Russie lors de la photo de famille, le 6 septembre 2013 (Photo : Jewel Samad) |
[06/09/2013 13:25:26] Saint-Pétersbourg (AFP) Les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont estimé vendredi, à l’issue du sommet de Saint-Pétersbourg, que la reprise économique mondiale restait “trop faible”, en raison de “risques” liés notamment aux économies émergentes.
“La reprise est trop faible et les risques persistent”, constatent les leaders de pays riches et émergents dans leur communiqué final, où ils assurent que “le besoin le plus urgent est de renforcer la reprise mondiale et de générer une croissance plus forte et de meilleurs emplois”.
Le communiqué final vient valider une nouvelle fois la priorité donnée à la croissance par rapport à la discipline budgétaire.
Ils citent notamment parmi les risques “la croissance ralentie dans les économies émergentes, qui reflète dans certains cas l’effet d’une volatilité des flux de capitaux, de conditions financières plus difficiles et d’une volatilité des prix des matières premières”.
Les pays émergents, Chine en tête, subissent actuellement un tassement de leur croissance, alors qu’ils ont constitué le moteur de l’économie mondiale ces dernières années.
A ce phénomène s’ajoute ces derniers mois d’importantes fuites de capitaux déclenchées lorsque la banque centrale des Etats-Unis a indiqué vouloir mettre fin à ses mesures exceptionnelles de soutien à la croissance.
Les investisseurs, se préparant à une hausse des taux aux Etats-Unis, y rapatrient leurs fonds, entraînant une chute de certaines monnaies émergentes, comme la roupie indienne (-25% depuis le début de l’année), le réal brésilien (-15%) ou le rouble russe (-10%).
Comme l’avaient demandé jeudi les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), les banques centrales du G20 “se sont engagées sur le fait que les changements futurs de politiques monétaires continueront d’être calibrées avec prudence et clairement communiquées”.
Cet appel à la prudence à la pédagogie, qui ne cite pas nommément les Etats-Unis, est cependant assorti d’un constat: “le renforcement (…) de la croissance s’accompagnera d’une transition vers la normalisation des politiques monétaires”.
Les pays émergents ont promis par ailleurs, afin de lutter contre “la volatilité financière accrue”, de prendre “les mesures nécessaires pour soutenir la croissance et maintenir la stabilité, ce qui comprend des actions pour améliorer leurs fondamentaux, améliorer leur résistance aux chocs extérieurs et renforcer les systèmes financiers”.