Pas de base militaire étrangère dans le sud tunisien, pas de soldats enlevés…

Par : TAP

Le porte-parole officiel du ministère de la Défense nationale, Taoufik Rahmouni, a démenti que l’installation d’une base étrangère ait été envisagée dans le sud tunisien ou en tout point du territoire national, contrairement aux rumeurs dans ce sens qui circulent actuellement.

Il a expliqué, vendredi, lors du point de presse périodique au Palais du gouvernement, que l’arrêté républicain -qui aura une validité d’une année- déclarant zone-tampon frontalière une partie du Sahara tunisien faisait suite à l’accroissement des risques sécuritaires.

M. Rahmouni a, également, rappelé les dispositions prises par anticipation par le ministère de la Défense nationale consistant en le déploiement d’unités opérationnelles territoriales, l’installation de check-points d’entrée et l’organisation de patrouilles pour le contrôle d’une grande partie du territoire tunisien.

Il a évoqué les motifs sécuritaires et économiques de cette mesure, en particulier les menaces représentées par les organisations terroristes et les réseaux de crime organisé qui pratiquent le négoce d’armes et de munition, le narcotrafic et la contrebande de produits subventionnés, n’hésitant pas à utiliser les armes contre les éléments des forces sécuritaires.

Avaient été déclarées zone-tampon frontalière, la partie méridionale du Sahara tunisien s’étalant entre la ligne Lorzot-El Borma, la frontière tuniso-libyenne et la frontière tuniso-algérienne jusqu’à Borj El-Khadhra, de même que la partie sud-ouest de la zone sahariene tunisienne couvrant la bande limitrophe de la frontière algérienne sur une profondeur de 30 Km entre Matrouha et El-Borma et la partie sud-est limitrophe de la frontière libyenne qui comprend les postes frontaliers de Ras Jedir et Dhehiba.

M. Rahmouni a, en outre, détaillé les modalités de circulation dans la zone-tampon frontalière ainsi créée. Il en ressort que l’entrée et la sortie de cette zone pour le travail ou le tourisme sont subordonnées à l’autorisation du gouverneur territorialement compétent.

L’entrée et la sortie s’effectuent à travers les check- points de Kambout, Al-Kamour, Al-Jbil, Matrouha ou de tout autre point de contrôle et de fouille qui pourraient être créés ultérieurement.

Les agents de l’ordre ou des douanes, ainsi que les officiers de police judiciaire y conservent, chacun en ce qui le concerne, les prérogatives réglementaires de police judiciaire. Il a été, également, précisé qu’en cas de présence non autorisée dans la zone-tampon les éléments militaires et sécuritaires appliqueront les consignes en vigueur en matière de maintien de l’ordre, notamment la loi 69-4.

Par ailleurs il a apporté un démenti formel que des soldats aient été enlevés au Mont Chaambi.

Concernant le corps sans vie découvert, jeudi 5 août, à Kasserine, s’est avéré être celui d’un terroriste recherché, Khaled Fagraoui, domicilié à la Cité Ezzouhour à Kasserine, et qui, vraisemblablement, avait été atteint dans le pilonnage du Chaambi par l’armée.

WMC/TAP