Le PDG de Bertelsmann ne serait plus candidat à la tête de Vivendi

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à Berlin (Photo : Johannes Eisele)

[08/09/2013 14:34:19] Paris (AFP) Thomas Rabe, patron de l’allemand Bertelsmann, a retiré sa candidature à la présidence du directoire de Vivendi, et Vincent Bolloré maintient la sienne pour diriger le groupe français de médias et de télécoms, a-t-on appris dimanche de sources proches du dossier.

La candidature de M. Rabe, 48 ans, avait les faveurs de Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi, qui a lancé il y a “deux mois” la procédure de remplacement du président transitoire du directoire, Jean-François Dubos, selon ces sources.

Mais ce processus a été accéléré la semaine dernière, avec un calendrier qui prévoit une réunion du comité de nominations de Vivendi mercredi, selon une de ces sources qui a requis l’anonymat puisque le dossier est “très sensible”, explique-t-elle.

Ce comité devrait ensuite proposer un nom au conseil de surveillance du groupe dont une réunion est prévue fin septembre, ajoute l’autre source.

Mais apprenant que la candidature de M. Rabe était l’une des rares, si ce n’est la seule, qui avait les faveurs de M. Fourtou parmi les nombreux candidats auditionnés, Vincent Bolloré, 1er actionnaire avec plus de 5% et membre du conseil de surveillance depuis décembre de Vivendi, a alors décidé de se porter candidat à la tête du groupe (SFR, Canal+, Universal…).

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é, premier actionnaire du groupe Vivendi, le 21 juin 2013 à Bordeaux (Photo : Jean-Pierre Muller)

“Vincent (Bolloré) n’a pas apprécié que ce soit le profil d’un financier (M. Rabe), qui ne connaît pas en plus Vivendi qui soit favorisé. Pour bloquer cette candidature, il a déposé la sienne”, confie à l’AFP une des sources.

Malgré le retrait dimanche de Thomas Rabe, aux commandes de Bertelsmann depuis début 2012, l’homme d’affaires français n’avait pas retiré la sienne dimanche en début d’après-midi, selon les deux sources.

Mais “il n’est pas exclu que d’autres candidats soient auditionnés d’ici mercredi”, ont-elles glissé.

En attendant, M. Bolloré se retrouve donc en position très favorable pour prendre les rênes du groupe français.

Un comité de nomination (mené par la présidente de Rémy-Cointreau Dominique Hériard-Dubreuil) doit se réunir mercredi à Paris pour étudier la succession, l’objectif étant que le conseil de surveillance finalise le dossier avant la fin septembre.

Sollicité par l’AFP, Vivendi n’a pas souhaité faire de commentaires. “Thomas Rabe est le PDG de Bertelsmann et n’est disponible pour aucune autre responsabilité”, a pour sa part déclaré le groupe allemand.

M. Dubos a succédé en 2012 à Jean-Bernard Lévy à la présidence du directoire de Vivendi, sur fond de résultats médiocres, plombé notamment par la chute de rentabilité de l’opérateur de téléphonie SFR.