Le
bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé
une grève générale, le 17 septembre 2013, dans l’ensemble des établissements
médiatiques publics et privés (presse écrite, électronique et audiovisuelle), en
signe de protestation contre l’arrestation du journaliste Zied El Heni.
Le bureau a décidé également, selon le secrétaire général du SNJT, Mongi
Kadhraoui, d’observer un sit-in ouvert au siège du syndicat et d’organiser un
rassemblement de protestation en coordination avec les avocats, lundi 16
septembre prochain, qui démarrera à partir du Tribunal de première instance de
Tunis en direction de la Place du gouvernement.
En outre, le bureau exécutif du SNJT, réuni d’urgence vendredi soir, appelle les
journalistes à boycotter les activités des trois présidences et à la démission
du gouvernement auquel il impute la responsabilité de ce qui se passe dans le
secteur comme en témoignent le «harcèlement et l’intimidation» subis par
certains journalistes victimes de poursuites judiciaires.
Il a été également décidé de lancer une cellule de crise regroupant des
représentants d’organisations de la société civile et des élus qui se sont
retirés de l’Assemblée constituante pour assurer le suivi de l’affaire de Zied
El Heni.
A rappeler qu’un mandat de dépôt a été émis, vendredi, à l’encontre du
journaliste Zied El Héni, avant même son audition par le juge d’instruction. Il
devait comparaître samedi 14 septembre devant le juge d’instruction au 10ème
bureau du Tribunal de première instance de Tunis, suite à ses déclarations au
sujet de l’affaire du caméraman d’Astrolab TV, Mourad Meherzi.