Air France : durcissement du plan de restructuration, selon les Echos

9d2c025922cede5c042ad062927944ea9ce46ee7.jpg
Air France (Photo : Loic Venance)

[15/09/2013 18:33:29] Paris (AFP) La compagnie Air France devrait annoncer mercredi en comité central d’entreprise un durcissement de son plan de restructuration, avec notamment des réductions d’effectifs concernant de 2.600 à 3.000 postes et un abandon progressif de l’utilisation des gros porteurs Boeing 747, jugés trop coûteux, révèlent dimanche Les Echos sur leur site internet.

Selon le quotidien économique, la réduction d’effectifs devrait porter “au total sur 2.600 à 3.000 postes, notamment avec le plan de départs volontaires, qui concernera toutes les catégories de personnel”.

Jusqu’ici, la direction d’Air France parlait d’un plan qui “pourrait représenter un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012” – qui était à l’époque de 5.100 personnes -, sans plus de précisions.

Le CCE de mercredi devrait également être l’occasion pour le nouveau PDG de la compagnie française, Frédéric Gagey, d’annoncer “l’abandon progressif d’ici 2016 des Boeing 747, trop coûteux, en commençant par les cargos, ainsi que des fermetures de ligne alimentant le hub de Roissy”, indiquent Les Echos.

“Cependant, la majorité des mesures concernera le réseau point à point (hors desserte de Roissy) d’Air France, de sa filiale régional Hop et sa filiale loisirs Transavia”, dont l’ensemble des pertes cumulées atteindraient 193 millions d’euros en 2013, ajoute le journal.

Le groupe devrait également faire des annonces concernant de “nouvelles coupes franches”, passant par davantage de recours à la sous-traitance ou des rapatriements d’une partie des équipages, sur certaines de ses escales aéroportuaires françaises, sans toutefois parler de fermetures, est-il indiqué.

Enfin, sur le plan des innovations stratégiques, M. Gagey devrait également “expliquer de quelle façon (la filiale low cost) Transavia sera amenée à prendre une place plus importante” dans son dispositif, avec notamment un étoffement de sa flotte, même s’il n’est pas pour autant “question de procéder à un transfert massif de lignes ou de moyens d’Air France”, affirme le quotidien.

La direction d’Air France avait déclaré le 6 septembre qu’elle réserverait la plupart de ses annonces sur les nouvelles mesures de restructuration au CCE du 4 octobre, celui du 18 septembre ne devant servir qu’à faire un “point d’étape sur le plan (de restructurations) Transform 2015”.

Ce plan, lancé en janvier 2012, vise deux milliards d’euros d’économies en trois ans, en améliorant la productivité. Il prévoit également de ramener la dette à 4,5 milliards d’euros fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.

S’il a déjà permis au groupe d’améliorer nettement ses résultats au deuxième trimestre 2013 et de diviser par cinq sa dette nette, la direction n’a jamais caché le fait que les pertes financières du réseau court et moyen-courrier et de l’activité cargo n’étaient toujours pas résorbées.