Wall Street applaudit le retrait de Summers de la course à la Fed

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à Times Square le 22 août 2013 alors que les échanges ont été suspendus durant plus de trois heures (Photo : Mario Tama)

[16/09/2013 14:24:43] New York (AFP) Wall Street grimpait à l’ouverture lundi, applaudissant le retrait de de la course à la présidence de la Réserve fédérale qui éloigne le spectre d’un durcissement brutal de la politique monétaire américaine: le Dow Jones gagnait 0,89% et le Nasdaq 0,75%.

Vers 13H40 GMT, le Dow Jones s’arrogeait 136,56 points à 15.512,62 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,96 points à 3.750,14 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 s’appréciait de 0,90% ou 15,14 points à 1.703,13 points.

La Bourse de New York avait terminé la semaine déjà dans le vert vendredi dans un marché surtout concentré sur la prochaine réunion de la banque centrale des Etats-Unis (Fed): le Dow Jones avait gagné 0,49% à 15.376,06 points et le Nasdaq 0,17% à 3.722,18 points.

M. Summers a créé la surprise en annonçant dimanche qu’il retirait sa candidature à la succession de Ben Bernanke.

Principal conseiller économique du président Barack Obama pendant sa campagne électorale, il était vu jusque là comme le candidat favori de la Maison Blanche face à Janet Yellen, l’actuelle numéro deux de la Banque centrale.

Mais il suscitait aussi beaucoup de critiques et la perspective de sa nomination inquiétait les investisseurs car il avait récemment fait part de ses doutes quant à l’efficacité économique des injections de liquidités exceptionnelles de la Fed dans le circuit financier pour soutenir la reprise économique. Or Wall Street a largement profité depuis le début de l’année des largesses de l’institution.

“L’annonce (du retrait) fait espérer au marché que la Fed va resserrer sa politique monétaire ultra-accommodante plus doucement que si M. Summers avait pris la tête de la banque centrale”, ont remarqué les analystes de Charles Schwab.

Les investisseurs attendent désormais la rencontre mardi et mercredi des membres du Comité de politique monétaire de l’institution pour savoir s’ils vont bien, comme largement anticipé, commencer à ralentir le rythme des achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires de la Fed, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.

Les courtiers étaient aussi encouragés par “l’apaisement des tensions entourant le Moyen-Orient” suite à la signature d’un accord entre Moscou et Washington ce week-end sur la destruction des armes chimiques syriennes, ont relevé les analystes de Wells Fargo. Cette avancée éloigne la perspective d’une attaque militaire contre le régime de Damas qui rendait fébrile les marchés.

Ces nouvelles positives pour le marché reléguaient au second plan des indicateurs mitigés sur l’économie américaine.

Si la production industrielle aux Etats-Unis a redémarré en août après avoir stagné le mois précédent, sa progression de 0,4% reste inférieure aux attentes des analystes.

Et l’activité manufacturière de la région de New York a reculé en septembre alors que les spécialistes anticipaient une augmentation.

Le marché obligataire évoluait en nette hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,788% contre 2,898% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,793% contre 3,847% en fin de semaine dernière.

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