à Mirabel au Québec, le 16 septembre 2013 (Photo : Clement Sabourin) |
[16/09/2013 15:07:28] Mirabel (Canada) (AFP) L’avion CS100 du constructeur canadien Bombardier a décollé lundi à 13H53 GMT de l’aéroport de Mirabel (Nord-Ouest de Montréal) pour son vol inaugural.
Sous le soleil, l’appareil qui pourra embarquer 100 à 125 passagers, a décollé avec aux commandes deux pilotes américains et un canadien vêtus d’une veste marron de l’armée de l’air et sous les yeux et les applaudissements de plusieurs centaines de salariés du groupe et d’invités.
Le nom Bombardier en lettres bleu nuit sur une carlingue blanche et la marque CS100 bien en évidence sur son empennage, l’appareil est équipé de deux réacteurs Pratt and Whitney.
Cet appareil est un pari pour le groupe aéronautique Bombardier qui a investi 3,5 milliards dans le programme des deux avions CSeries, le CS100 et le CS300, qui transportera jusqu’à 160 passagers et dont le premier vol est prévu d’ici 6 mois.
Jusqu’ici cantonné sur le marché des avions régionaux, le groupe Bombardier se risque avec ses CSeries sur le marché des avions mono-couloir et moyen courrier que se partagent l’américain Boeing et l?européen Airbus, même si le patron de Bombardier s’en défend.
“On ne fait pas compétition directement à Airbus et Boeing” et pour le groupe canadien c’est “un nouveau chapitre parce que c’est une catégorie d’avion qu’on a pas eu dans le passé”, a déclaré Pierre Baudoin, PDG de Bombardier quelques minutes avant l’envol du CS100.
Bombardier avait dû repousser à plusieurs reprises le décollage de son nouveau mono-couloir CS100, initialement prévu à la fin de l’année dernière. A ce jour Bombardier a enregistré des commandes de 388 avions CSeries dont 177 commandes fermes.
L’objectif affiché lundi par le patron du groupe canadien est de 300 commandes fermes dans les six mois.
“Cela fait à peu près cinq ans que l’on est en développement, ce qui est vraiment une bonne performance pour le développement d’un appareil sophistiqué comme le CSeries”, a indiqué Pierre Baudoin.
Ces avions devraient générer “5 à 8 milliards de dollars” de chiffre d’affaires en plus chaque année en régime de croisière commerciale pour ces appareils, a ajouté le patron de Bombardier.
“C’est une énorme croissance pour notre entreprise quand vous considérez que notre chiffre d’affaires est de l’ordre de 20 milliards de dollars”, a-t-il ajouté.