La coalition pour la défense de la liberté d’expression s’est élevée contre “l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire dans le but de s’en prendre à la presse et de l’empêcher de remplir sa fonction consistant à révéler la vérité et à éclairer l’opinion publique”.
La coalition considère, dans un communiqué publié lundi, que l’incarcération du journaliste Zied El Heni sur la base de textes, “longtemps utilisés aux mêmes fins par l’ancien régime despotique “, témoigne, selon l’association, de “l’acharnement persistant du pouvoir en place à ignorer les nouveaux textes de loi promulgués après la Révolution et garants de la liberté de la presse et à violer le droit du citoyen tunisien à une presse libre et pluraliste”.
Elle réclame, dans le même communiqué, l’application du décret-loi 115 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition et la révision des procès, exigeant que cessent les poursuites judiciaires, qu’elle qualifie d'”arbitraires”, engagées contre des journalistes, des activistes et des créateurs.
Selon elle, la solidarité entre les gens du secteur de la presse et l’action continue en faveur du développement de leurs aptitudes professionnelles “constituent les meilleurs moyens de faire échouer les plans des ennemis de la liberté et de la démocratie”.
La coalition a cité, à cet égard, les procès et poursuites engagés à l’encontre des bloggeurs, Jabeur Mejri et Ghazi Béji, le comédien et metteur en scène Nasreddine Sehili, le cameraman de la webtélévision “Astrolabe TV” Mourad Meherzi, le patron de la chaîne Al-Hiwar Ettounsi Tahar Ben Hassine, le journaliste d’Express FM Zouheir Jiss, sans compter le secrétaire général du syndicat des établissements pénitentiaires et de rééducation Walid Zarrouk, les rappeurs Aladdine Yacoubi (Weld El-15) et Ahmed Ben Ahmed (Klay BBG).
Font notamment partie de cette alliance, rappelle-t-on, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, le syndicat général de la culture et de l’information (UGTT), le Syndicat tunisien de la presse indépendante et de partis, le Syndicat tunisien des radios libres, ainsi que l’association vigilance “Yakadha” pour la démocratie et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.