ût 2013 à la clôture des journées du Medef à Jouy-en-Josas, dans la banlieue parisienne (Photo : Eric Piermont) |
[17/09/2013 08:54:13] Paris (AFP) Le président du Medef Pierre Gattaz a qualifié mardi le projet de réforme des retraites du gouvernement d'”occasion totalement manquée” et prédit qu’il y avait de fortes chances “de se retrouver dans deux ans à retravailler le sujet”.
La réforme proposée “n’est pas une réforme. Il y a une immense probabilité qu’on se retrouve dans deux ans à retravailler sur le sujet. On n’a pas réglé dans le fond” les problèmes de financement, c’est “une occasion totalement manquée”, a-t-il affirmé lors de sa première conférence de presse mensuelle depuis son élection en juillet.
M. Gattaz s’est dit fortement inquiet du volet “pénibilité” de la réforme, visant à permettre aux salariés exerçant des métiers pénibles de se reconvertir ou partir plus tôt à la retraite. Créer un compte pénibilité, c’est “ouvrir une boîte de Pandore de façon improvisée”, a-t-il répété à plusieurs reprises.
Il a affirmé être “abasourdi” par le chiffre, avancé par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, que les métiers pénibles puissent “concerner 20% des salariés”.
Dans la tête des salariés, cela envoie le message “que le travail est pénible”, “nous avons très peur que ce soit le syndrome des 35H de l’an 2000 avec des effets sur la compétitivité énormes”, a-t-il ajouté.
La retraite “‘n’a rien à voir avec la pénibilité”, “ce sujet (de la pénibilité, NDLR) doit être traité indépendamment par les partenaires sociaux, dans les branches, dans les entreprises”, a estimé le patron des patrons.