à Athènes le 16 septembre 2013 (Photo : Aris Messinis) |
[17/09/2013 08:32:10] Athènes (AFP) Les grèves dans plusieurs secteurs du service public se poursuivaient mardi en Grèce pour la deuxième journée consécutive, touchant surtout écoles et hôpitaux, une mobilisation visant à contester un vaste plan gouvernemental de restructuration de la fonction publique.
Outre les enseignants et les fonctionnaires d’organismes publics et de ministères déjà en grève lundi, le mouvement s’est étendu mardi aux personnels des hôpitaux et aux avocats.
Des dizaines d’employés du ministère du Développement et de la principale caisse de retraites IKA, dans le centre d’Athènes, occupaient leurs services pour protester contre les mutations prévues par le gouvernement de coalition droite-socialistes dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.
De nombreux collèges et lycées étaient de nouveau fermés à travers le pays dans le cadre d’une grève de cinq jours reconductible lancée par le syndicat des professeurs du secondaire Olme, mouvement qui a été très suivi lundi, selon les syndicats mais aussi de l’aveu même du ministère de l’Education.
Les professeurs protestent contre les suppressions de postes et de matières dites “secondaires” (langues, dessin, musique) dans le cadre de la restructuration de la fonction publique.
à Athènes le 16 septembre 2013 (Photo : Aris Messinis) |
Les universités continuaient également d’être fermées, refusant de fournir au gouvernement la liste des employés de leurs services qui pourraient être mis en disponibilité.
Les médecins hospitaliers ont rejoint la mobilisation en entamant une grève de trois jours jusqu’à jeudi. Leur syndicat Oenge a appelé “au soutien des hôpitaux menacés de fermeture” à la suite de l’annonce gouvernementale d’une fusion de nombreux établissements.
Les avocats ont également commencé une grève de deux jours protestant contre une nouvelle réglementation de la profession, qui réduit la rémunération des avocats salariés.
Ces mobilisations sont un préambule à une grève de 48 heures qui va toucher mercredi et jeudi tout le secteur public, à l’appel de la centrale syndicale du public Adedy.
La grogne sociale s’est de nouveau manifestée en Grèce à la suite de l’annonce cet été du gouvernement, sous la pression de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI), de la mise en disponibilité de 12.500 fonctionnaires d’ici fin septembre et 25.000 d’ici la fin de l’année.
Ces employés sont menacés de licenciement s’ils refusent d’être mutés dans d’autres postes, après huit mois de disponibilité.