érence de presse le 17 septembre 2013 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[17/09/2013 15:33:07] Bruxelles (AFP) Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a estimé mardi qu’il y avait “une lumière au bout du tunnel” pour la Grèce, lors d’une visite du Premier ministre Antonis Samaras à Bruxelles.
“Je sais que les citoyens grecs vivent dans des conditions extrêmement difficiles, mais nous pouvons dire maintenant qu’il y a de la lumière au bout du tunnel”, a déclaré José Manuel Barroso lors d’une conférence de presse où il a rappelé que la Commission tablait sur un retour progressif à la croissance en 2014 pour le pays après six années de récession.
“Ce n’est pas le moment de relâcher les efforts”, a-t-il toutefois ajouté, alors qu’un vaste mouvement de grève touchait mardi la Grèce pour contester un plan de restructuration de la fonction publique.
Aux côtés de M. Samaras, M. Barroso a précisément tenu à défendre la politique d’austérité imposée dans les pays sous programme d’aide, qui passe par des coupes drastiques dans le secteur public.
La grogne sociale a ressurgi récemment en Grèce à la suite de l’annonce du gouvernement, sous la pression de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI), de la mise en disponibilité de 25.000 fonctionnaires et de 4.000 licenciements d’ici la fin de l’année.
“C’est une caricature de présenter la politique européenne comme uniquement fondée sur la consolidation budgétaire”, c’est à dire la réduction des déficits, a-t-il souligné, estimant que réduire un secteur public trop important est “une mesure sociale”. M. Barroso n’a pas évoqué les mouvements de grève ayant lieu ce mardi.
Il a en revanche admis que la question des besoins de financement de la Grèce allait revenir sur le tapis, sans parler explicitement de troisième plan d’aide au pays.
“A ce stade, je ne peux pas spéculer sur les prochaine étapes. Les experts de la troïka sont à Athènes, je dois donc attendre leur évaluation”, a-t-il déclaré. Le programme d’assistance financière dont bénéficie actuellement Athènes court jusqu’à mi-2014 côté européen.
Selon les données du Fonds monétaire international (FMI), le pays, qui a bénéficié d’environ 240 milliards d’euros d’aide grâce à deux programmes de prêts, va avoir besoin d’un nouveau coup de pouce pour combler un trou de financement d’environ 11 milliards d’euros jusqu’en 2015.