Procès de Wendel devant le tribunal de commerce de Nanterre

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ée générale des actionnaires, en 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[18/09/2013 07:04:45] Paris (AFP) Le procès de la société d’investissement Wendel et de trois de ses anciens dirigeants dont Ernest-Antoine Seillière, qui se voient réclamer 9,2 millions d’euros par l’ancien directeur juridique du groupe, se tient mercredi devant le tribunal de commerce de Nanterre.

Arnaud Desclèves demande à ses anciens patrons d’être remboursé des pertes qu’il dit avoir subies à cause d’un montage financier très complexe mis en place par la société en 2004.

Ce programme d’intéressement visait à permettre à trois dirigeants –dont l’ancien patron des patrons, le baron Seillière– et à onze cadres haut placés de se porter acquéreurs de titres de la société dans des conditions avantageuses.

Au final, M. Seillière, ancien président du conseil de surveillance, Jean-Bernard Lafonta, ex-président du directoire, et Bernard Gautier, actuel membre du directoire, “ont réalisé au moins des profits respectifs de 32, 59 et 1,5 millions d’euros grâce à cette opération”, estime Me Alexandre Merveille, l’un des conseils de M. Desclèves.

Ce dernier, directeur juridique du groupe de 2002 à 2009, “a, au contraire, perdu 2,8 millions d’euros et fait l’objet d’un redressement fiscal de 6,4 millions dans ce dossier, sommes que nous réclamons aujourd’hui”, ajoute-t-il.

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ère, ancien président du conseil de surveillance du groupe Wendel, le 4 juin 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont)

M. Desclèves, licencié en 2009 par Wendel, reproche à ses anciens patrons de l’avoir contraint à conserver ses titres pendant que le cours de l’action s’effondrait avec la crise financière, passant de 140 euros en juillet 2007 à environ 30 euros en novembre 2008, date à laquelle il a cédé ses titres.

Les trois responsables se seraient pour leur part préalablement débarrassés de plusieurs millions d’actions, selon lui.

La société d’investissement assure, de son côté, que M. Desclèves a participé à la mise en place du montage et était libre de céder ses titres quand il le voulait, selon des pièces versées au dossier et dont l’AFP a obtenu copie. Il ne devrait donc ses pertes qu’à ses choix d’investissement personnels.

Ce sulfureux montage financier fait l’objet de plusieurs procédures devant la justice. Une enquête pénale a notamment été ouverte pour fraude fiscale à la suite d’une série de plaintes du fisc qui a par ailleurs notifié fin 2010 un lourd redressement de 240 millions aux 14 personnes concernées par l’opération.

L’audience devant le tribunal de commerce est prévue mercredi à 14H30.