Plusieurs dizaines de milliards de dollars $ auraient été prêtés par l’Algérie à la Banque mondiale sous forme d’emprunt pour renforcer les ressources de cette institution financière internationale et lui permettre d’aider d’autres pays dans le besoin.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie participe à ressourcer des fonds internationaux. Il y a quelques mois, les autorités algériennes ont accordé un prêt de cinq milliards de dollars sous forme de Droits de tirage spéciaux (DTS) au FMI.
Le principe de ces prêts est de permettre au FMI et à la Banque mondiale d’aider les pays dans la nécessité.
Alors qu’en Tunisie, la BCT joue au pompier pour approvisionner les banques en liquidités, la Banque d’Algérie, elle, assure le même rôle pour soulager des banques assises sur des dépôts importants de leurs fonds fardeaux.
En l’absence de projets bancables, les établissements bancaires algériens accumulent les capitaux et c’est la Banque d’Algérie qui se charge de résorber l’excès de liquidités des banques et assure également une «reprise de liquidités» sous forme de dépôts rémunérés.
L’Algérie a du mal depuis des années à instaurer un tissu entrepreneurial capable de résorber les demandes d’emplois. Dans ce pays, les banques sont en surliquidités alors que l’investissement productif reste sous-financé.
L’Algérie pourrait tout autant aider la Tunisie si les choses venaient à se calmer sur le plan sécuritaire. Nombreux parmi les décideurs algériens se disent prêts à soutenir l’économie tunisienne: «Il est malheureux que notre priorité pour le moment soit fondamentalement sécuritaire, car dans d’autres circonstances et sans la montée du terrorisme, c’est l’économie qui aurait profité de nos attentions».