énéral du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, à Paris, le 18 septembre 2013 (Photo : Fred Dufour) |
[18/09/2013 16:56:11] Paris (AFP) Le groupe automobile PSA a annoncé la possible embauche de 2.000 jeunes en alternance dans le cadre des négociations sur le nouveau contrat social d’entreprise, contesté par une partie des salariés qui ont débrayé dans plusieurs sites.
Une réunion entre la direction et les syndicats, non prévue initialement dans le calendrier des négociations sur le “nouveau contrat social” voulu par l’entreprise, se tenait au siège parisien du groupe.
Les discussions se sont ouvertes alors que retentissaient les slogans d’une petite centaine de salariés de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), vouée à la fermeture en 2014. Ils manifestaient devant le siège à l’appel de la CGT pour dénoncer les chiffres de la direction sur les reclassements des salariés, qu’ils jugent trop optimistes.
Selon PSA, 2.000 salariés d’Aulnay sont reclassés ou en voie de reclassement, sur les 3.000 départs prévus. “1.400 d’entre nous n’ont pas encore de solution d’emploi”, a protesté Jean-Pierre Mercier, représentant syndical de la CGT, avant de rejoindre la table des négociations.
A l’intérieur, la direction a annoncé aux syndicats qu’elle pourrait embaucher plus de 2.000 jeunes en formation en alternance sur la période 2014-2016, parallèlement à l’aménagement du temps de travail des seniors.
L’entreprise a voulu “lier le sujet des seniors à l’entrée de jeunes dans l’entreprise” pour “préparer la relève”, a expliqué à l’AFP Philippe Dorge, directeur des ressources humaines.
énéral du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, à Paris, le 18 septembre 2013 (Photo : Fred Dufour) |
“Pour un senior dont on maintiendrait l’emploi et pour lequel il y aurait un aménagement de son temps de travail, on insèrerait un jeune dans l’entreprise”, a-t-il ajouté.
Si un accord sur un “nouveau contrat social” est conclu avec les syndicats d’ici l’automne, le “contrat de génération PSA” proposé par la direction offrirait “la possibilité à des seniors à deux ans de la retraite – trois en cas de pénibilité – de bénéficier d’abord d’une formule à temps partiel puis d’une dispense d’activité pendant laquelle ils pourront faire de la formation”, a expliqué Philippe Dorge. Ces dispositifs n’existent pas à l’heure actuelle dans l’entreprise.
Le groupe propose un minimum de 70% de rémunération en cas de dispense d’activité.
Annualisation du temps de travail et RTT en débat
Annualisation du temps de travail et RTT en débat
Les négociations avec les syndicats portent depuis la rentrée sur la modération salariale avec notamment un maintien du gel des salaires en 2014.
Les syndicats demandent en contrepartie des propositions de la direction sur cette modération salariale que l’éventuel accord ait une durée limitée et que l’entreprise garantisse les volumes fabriqués en France.
Mercredi, les discussions ont porté également sur l’annualisation du temps de travail et les RTT, ainsi que sur l’intéressement et la participation.
Outre la mobilisation des salariés d’Aulnay-sous-Bois, la CGT avait appelé à une journée nationale d’actions contre le “recul social” et a revendiqué 1.500 participants à la mi-journée.
Des débrayages ont eu lieu sur plusieurs sites du groupe, comme à Rennes ou Poissy (Yvelines), ralliant de quelques dizaines à près de 300 personnes, sans impact sur la production.
La CGT a été parfois rejointe localement par d’autres syndicats, comme FO, à Vesoul (Haute-Saône).
Sur ce site, d’après un porte-parole de la direction, 150 personnes ont été déclarées grévistes. Environ 250 salariés ont débrayé et ont bloqué les portes d’entrée et de sortie de l’entreprise, a affirmé Pascal Fontaine, responsable CGT.
Le débrayage a aussi été suivi par quelque 250 salariés à Sochaux (Doubs).
énéral du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, à Paris, le 18 septembre 2013. (Photo : Fred Dufour) |
A Valenciennes (Nord), selon la CGT, une centaine de salariés ont cessé le travail pendant une heure.
“Nous voulons peser sur les négociations, même si ce sera plus difficile faute d?unité syndicale”, a déclaré le secrétaire général de la section CGT, Cédric Brun.
Les négociations se poursuivront le 25 septembre.