Coup de théâtre dans la vente des 53% de parts de Vivendi dans le capital de l’opérateur chérifien, Maroc Telecom. Alors que tout le monde pensait que l’opérateur des Emirats arabes unis (EAU), Etisalat, avait désormais la voix tracée pour acquérir Maroc Telecom, Vodafone se mettrait de la partie!
C’est en tout cas ce rapporte ce que rapporte le portail maghrebemergent.info dans son édition du 16 septembre 2013, rappelant qu’“en en juin dernier, les représentants de Vivendi avaient confirmé que leur groupe était entré en négociations exclusives avec Etisalat, confirmant au passage que les discussions avec l’opérateur qatari Oreedoo (ex-Qatar Telecom) étaient abandonnées». Ce qui avait laisser supposer que la vente était sur le point d’être conclue. «Mais la donne semble avoir changé», et ce même si Saad Eddine El Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères, à l’issue d’une visite à Dubaï, a déclaré que «la cession des parts de Vivendi dans Maroc Telecom interviendra d’ici la fin de l’année», en prenant soin cependant «de ne pas confirmer ou préciser que la vente se ferait au profit d’Etisalat».
En effet, le journal indique que “deux éléments d’importance modifient la situation. Le premier… concerne l’entrée en scène d’un autre opérateur, le britannique Vodafone“ qui, selon le Daily mail, aurait fait une offre de 7,1 milliards d’euros pour l’acquisition des 53% du capital d’Itissalat Al Maghrib (nom officiel de Maroc Telecom), autrement dit une offre nettement supérieure à celle d’Etisalat qui est de l’ordre de 4,2 milliards d’euros.
Dans ces conditions, il est fort à parier que le conseil d’administration de Vivendi ne maintiendra pas «sa préférence pour Etisalat».
Quant au second élément, il concerne la configuration du pouvoir au sein du management de Vivendi. «Après une bataille d’usure comme en connaît parfois la place financière parisienne, l’homme d’affaires Vincent Bolloré, détenteur de 5% du capital de Vivendi, vient de faire son entrée dans la direction du groupe en étant nommé à sa vice-présidence».
Ainsi, un analyste parisien explique que «Vincent Bolloré est un homme d’affaires qui ne lâche rien et qui n’acceptera jamais que les 53% du capital de Maroc Telecom soient cédés à moindre prix. Même si Vodafone ne fait pas d’offre, il est possible qu’il exige qu’Etisalat révise la sienne à la hausse».
Tout ceci prouve que le feuilleton Vivendi-Maroc Telecom est loin de toucher à sa fin.
Affaire à suivre.
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