Le procès Bwin pour paris prohibés renvoyé au 3 avril

3bb74891747c20bd3f3f196233ed589c64a13164.jpg
érateur de paris en ligne Bwin (Photo : Joël Saget)

[19/09/2013 13:59:41] Nanterre (AFP) Le tribunal de Nanterre a renvoyé jeudi au 3 avril 2014 le procès d’un patron et d’un ex-dirigeant de l’opérateur autrichien de paris en ligne Bwin pour violation de 2003 à 2005 du monopole alors détenu par la Française des jeux (FDJ) et le PMU.

“Le tribunal considère qu’il a des questions à leur poser, questions qui n’ont pas été posées durant l’instruction”, a déclaré la présidente de la 12ème chambre de tribunal correctionnel de Nanterre, Magali Tabareau, irritée par l’absence des prévenus représentés par leur avocat, Me Olivier Gutkes.

Norbert Teufelberger, actuel co-président de Bwin.party, et Manfred Bodner, ex-directeur général de Bwin, sont poursuivis pour organisation de loterie prohibée, tenue illicite de jeux de hasard, publicité de loterie prohibée et réception illégale de paris illicites sur une course de chevaux.

A l’époque des faits, la France n’avait pas encore ouvert son marché des jeux d’argent et de hasard en ligne. Jusqu’au 8 juin 2010, seuls la FDJ et le PMU étaient donc autorisés à proposer des paris sportifs ou hippiques sur internet.

MM. Teufelberger et Bodner, âgés respectivement de 48 et 50 ans, avaient été interpellés le 18 septembre 2006 alors qu’il s’apprêtaient à donner une conférence de presse au centre d’entraînement de l’AS Monaco, situé à la Turbie (Alpes-Maritimes), club de football professionnel que leur société parrainait.

Les deux hommes avaient été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire après avoir versé chacun une caution de 300.000 euros.

Le lendemain de l’ouverture du marché, Bwin avait obtenu l’agrément de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) pour pouvoir proposer du poker et des paris sportifs en ligne.

Le PMU ayant retiré sa plainte en mars 2011 et la FDJ s’étant désistée de son action peu après la fin de l’instruction, il n’y a donc plus de partie civile dans ce procès.

Le contrôle judiciaire des prévenus a été maintenu par le tribunal.