iPhone 5s (Photo : Toru Yamanaka) |
[20/09/2013 05:58:30] Tokyo (AFP) Le premier opérateur japonais de télécommunications mobiles, NTT Docomo, espère que les iPhones qu’il propose pour la première fois à partir de vendredi lui permettront de fidéliser ses clients devenus impatients et d’en recruter de nouveaux, a expliqué le PDG du groupe lors d’une conférence de presse.
Plus de 300 personnes ont fait la queue à l’aube devant un magasin de Docomo au centre de Tokyo lorsque le patron, Kaoru Kato, a lancé la mise en vente des nouveaux iPhone 5c et 5s du groupe américain Apple.
“Nous remercions ces clients. Nous ne savons pas comment cela va se passer, quels modèles se vendront le plus, quelle proportion de clients choisiront l’iPhone, y compris les personnes qui viendraient d’un autre opérateur, nous allons suivre tout cela et ajuster notre stratégie en fonction”, a indiqué M. Kato.
Fort de 62 millions d’abonnés, NTT Docomo n’avait jusqu’à ce vendredi pas d’iPhone dans son catalogue, une lacune qui lui aurait coûté 3,5 millions de clients.
La stratégie qui consistait à privilégier des smartphones sous système d’exploitation Android de Google fabriqués par le sud-coréen Samsung et le japonais Sony n’a pas suffi à stopper l’hémorragie.
Désormais armé de l’iPhone à l’instar de ses rivaux SoftBank (qui le propose depuis 2008) et de KDDI (depuis 2011), NTT Docomo met en avant ses autres atouts pour se démarquer: “un réseau puissant et fiable à la norme LTE, avec une extension prévue des stations de base (antennes-relais)”, selon M. Kato, ainsi que des prix imbattables.
“Même en cas de changement d’appareil pour un iPhone et pas seulement en cas de nouvel abonnement, en réalité c’est 0 yen. On peut même garder son ancien téléphone et bénéficier en plus d’un iPhone à un prix promotionnel”, a cité en exemple M. Kato.
Les deux autres opérateurs proposent aussi gratuitement les iPhone 5c de base (le client reçoit même une cinquantaine d’euros de l’opérateur dans certains cas), mais les conditions varient un peu. Pour les modèles plus haut de gamme, une importante réduction est aussi consentie et le tarif maximum ne dépasse pas 160 euros chez Docomo (un peu plus chez les rivaux).
La bataille se joue sur le prix du smartphone mais pas seulement: les tarifs des services et leurs contenus spécifiques comptent aussi beaucoup pour les clients japonais très exigeants.
En lançant l’iPhone, NTT Docomo ne renonce pas pour autant aux smartphones Android: “nous donnons le choix aux clients entre iPhone/iOS et des terminaux Android, à eux de se déterminer”, a insisté M. Kato.