Lassaad Dhaouadi, membre du Groupement professionnel des conseillers fiscaux et de l’Association mondiale de la fiscalité, a plaidé pour le renforcement du dispositif de lutte contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et la spoliation des ressources et des richesses nationales.
Intervenant lors d’une conférence de presse, tenue jeudi au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), M. Dhaouadi estime impératif d’apporter des réformes urgentes au cadre réglementaire et organisationnel du métier fiscal.
Accusant l’ancien régime ainsi que l’actuel gouvernement de ne pas agir adéquatement pour faire face à ces phénomènes, voire «d’être complices», M. Dhaouadi a tiré la sonnette d’alarme quant aux pratiques de vol des ressources de l’Etat.
Il s’agit du recours à des investisseurs étrangers (comme les compagnies pétrolières implantées en Tunisie), au gonflage des factures ou encore à l’usage de factures falsifiées, outre l’ancrage des pratiques de corruption et de favoritisme au sein de l’administration fiscale tunisienne, a souligné l’expert, ajoutant que «ce sont les simples citoyens qui payent leurs impôts, contre une majorité écrasante d’entreprises qui choisissent l’évasion fiscale».
Partant, il a appelé à inclure dans la nouvelle constitution tunisienne le droit du citoyen de demander des comptes sur l’utilisation des impôts.
Il s’agit en outre de priver des services publics, toute personne physique et morale qui ne paye pas d’impôts, a conclu M. Dhaouadi.
WMC TAP