Le japonais Amada investit 40 millions en France, critique les 35H

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çaise du Commerce extérieur Nicole Bricq reçoit un cadeau du patron du fabricant japonais de machines outil Amada, Mitsuo Okamato, devant le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, à Tremblay-en-France, le 20 septembre 2013 (Photo : Eric Piermont)

[20/09/2013 13:53:51] Paris (AFP) Le patron du fabricant japonais de machines outils Amada a sévèrement critiqué vendredi les conditions de travail en France au moment même où il s’apprêtait à inaugurer son siège européen près de Paris en présence de deux ministres.

“Entre les 35 heures, les salaires et les prélèvement sociaux particulièrement élevés, l’environnement de travail n’est pas favorable à l’investissement alors que la main d??uvre représente une part significative de nos coûts”, critique Mitsuo Okamato dans le quotidien Le Parisien.

Le groupe est installé depuis près de 40 ans (1965) en France mais “à dire vrai, aujourd’hui, s’il s’agissait d’investir pour la première fois en France, nous y réfléchirions à deux fois”, a-t-il ajouté.

Ces remarques sont publiées alors que le groupe s’apprête à annoncer un investissement de 40 millions d’euros sur ses trois sites de production en France, qui devrait déboucher sur la création de “plusieurs dizaines” d’emploi.

Et ce, en présence du ministre français du Redressement économique Arnaud Montebourg et de son homologue du Commerce extérieur Nicole Bricq qui assisteront à l’inauguration du siège européen du groupe à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis).

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à Tremblay-en-France, le 20 septembre 2013 (Photo : Eric Piermont)

L’investissement projeté vise à augmenter de 50% la production des trois usines françaises: Château-du-Loir (Sarthe), spécialisé dans les presses plieuses et les cisailles, Charleville-Mézières (Ardennes), qui fabrique des poinçonneuses, et Auffay (Seine-Maritime), qui produit des outils destinés à équiper des poinçonneuses.

Ces investissements vont permettre de créer 20% d’emplois supplémentaires sur ces sites, soit “plusieurs dizaines d’emplois”, assure Amada dans un communiqué.

Les embauches devraient concerner des postes de soudeurs, usineurs, mécaniciens, tableurs, metteurs au point, techniciens d’ateliers et employés administratifs.

Actuellement, environ 340 salariés travaillent sur les trois sites, dont l’activité ne cesse de croître.

Sept millions d’euros ont déjà été engagés dans un centre d’usinage, le foncier et la rénovation d’usinage. Le reste le sera entre fin 2013 et 2014, a précisé le fabricant des machines et solutions de production pour le travail de la tôle fine (découpe laser, poinçonnage, pliage et soudure).

En juillet, le groupe avait indiqué qu’il songeait à accueillir de nouvelles activités logistiques, un centre de maintenance de fibres laser à Charleville-Mézières notamment.

En 2012, cette usine a réalisé un chiffre d’affaires combiné de 77 millions d’euros, tandis que l’usine normande d’Auffay a enregistré 6,5 millions d’euros.

En plus des sites industriels, Amada France dispose d’agences commerciales à Toulouse, Lyon et Nantes, en sus de son siège social, jusqu’ici seulement français, à Tremblay-en-France.

Au total, la filiale française compte environ 540 personnes pour un chiffre d’affaires de 160,5 millions d’euros en 2012, en hausse de près de 11% sur un an.

“Tous nos nouveaux sites et usines utilisent des énergies renouvelables ou sont à zéro émission”, explique M. Okamoto, cité dans le communiqué. “La France est en pointe dans ce domaine et c’est ce pari sur l’avenir de l’industrie française que nous faisons”, ajoute-t-il.

“Dans un secteur trop souvent qualifié de dépassé, ces investissements massifs démontrent à quel point l’industrie française est en réalité compétitive et attractive pour les investisseurs étrangers”, se réjouit pour sa part Gilles Bajolet, le directeur général France du groupe.

Il a assuré que cet argent “servira l’emploi et la compétitivité de la France”.

En 2012, Amada France avait déjà investi 3 millions d’euros dans l’achat d’un important centre d’usinage actuellement en cours de construction.

Il prévoyait aussi d’investir un million d’euros dans un bâtiment de 2.000 mètres carrés dédié à la logistique.

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à Tremblay-en-France, le 20 septembre 2013 (Photo : Eric Piermont)

Amada avait aussi acquis dans les Ardennes un terrain de 27.000 mètres carrés, sur lequel il va installer de nouvelles machines de découpe laser.

Le groupe nippon veut profiter de l’expansion du marché de la machine pour la tôlerie en Europe, qui représente actuellement 40% du marché mondial des feuilles de métal.

Amada y fournit près de 50.000 machines à plus de 20.000 entreprises clientes.