L’intégration de techniques appropriées d’enseignement des jeunes filles dans les politiques éducatives, c’est est le thème débattu lundi à Tunis, à l’initiative de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO).
Selon les participants, la rencontre ne met pas en cause la mixité dans les établissements scolaires, elle a pour objectif d’échanger les expériences et les bonnes pratiques en matière d’intégration des techniques d’enseignement valorisant le statut de la femme.
L’expert tunisien à l’éducation, à la citoyenneté et aux droits de l’Homme, Mohammed Berrached, l’explique: la mixité scolaire est un acquis à défendre. Sauf que les programmes éducatifs, en Tunisie comme ailleurs, portent des lacunes qu’il faudrait combler. Il déplore l’image véhiculée par les manuels scolaires sur la femme, synthétisée en son rôle de mère ou de femme au foyer.
Mme Mariana Niang, représentante de l’ISESCO, a, dans son intervention, plaidé en faveur de la révision des systèmes éducatifs, en direction de la consolidation de la place de la femme dans la société. Les systèmes éducatifs dans la région, a-t-elle soutenu, doivent prendre en considération les principes de l’égalité des genres et le droit à l’éducation pour tous.
Amadou Wade Diagne, expert international en éducation, a soulevé, de son côté, les incidences négatives d’un système éducatif qui n’accorde pas d’importance à l’accès de la femme à l’éducation sur la vie politique et socio-économique.
Il a cité la faible représentation des femmes dans les postes de décision qu’il impute aux charges familiales et au rôle traditionnellement attribué à l’élément féminin.
Des participants de Tunisie, d’Algérie, du Mali, du Maroc, du Niger et du Sénégal prennent part à cette rencontre de 4 jours.
WMC/TAP