L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décrété lundi la mobilisation autour de l’initiative du quartette. L’organisation ouvrière a décidé l’organisation de marches pacifiques à travers les régions et d’une grande marche nationale, en coordination avec ses différents partenaires de la société civile.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion samedi, la commission administrative de la centrale syndicale a décidé de mettre en œuvre toutes les formes de protestation civile et pacifique, mobilisant toutes les régions et tous les secteurs.
Dans ce document, l’UGTT déplore la politique d’atermoiement de la coalition au pouvoir, le mouvement Ennahdha en particulier «qui a tout fait durant les concertations pour faire échouer l’initiative du quartette, en dépit des efforts déployés et des concessions accordées, faisant fi des mises en garde lancées sur la gravité de la situation dans le pays».
Ennahdha a essayé de faire croire à l’opinion publique qu’il a accepté l’initiative du quartet au moment où il a rejeté la démission du gouvernement et la formation d’un cabinet apolitique présidée par une personnalité indépendante, peut-on lire de même source.
L’UGTT tient la Troïka responsable de l’échec du dialogue, en plaçant ses propres intérêts au dessus de ceux de la patrie, saluant «toutes les parties qui ont accepté sans réserves la feuille de route du quartette et œuvré en vue de parvenir aux consensus nécessaires au parachèvement de la période transitoire avec les moindres dégâts et éviter au pays de glisser vers l’inconnu».
La centrale syndicale qui met en garde contre la gravité de la situation économique, sociale et sécuritaire, déplore «l’utilisation de la crise politique à dessein de mettre la main sur toutes les structures de l’Etat, à travers les centaines de nominations et de recrutements effectuées en fonction de l’appartenance partisane».
L’UGTT affirme son attachement à comprendre «l’insouciance douteuse» qui n’a pas permis d’empêcher l’assassinat de l’élu Mohamed Brahmi, imputant l’entière responsabilité au gouvernement et aux individus directement impliqués dans le meurtre du martyr.
L’organisation ouvrière dénonce, également, les menaces de mort lancées sur des «pages connues» des réseaux sociaux visant le SG de l’UGTT et des cadres syndicaux. .