Protocolaires et sérieuses à la fois, telles ont été les visites rendues par Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi au président Bouteflika, successivement les 10 et 11 septembre 2013.
Protocolaires, parce que les présidents d’Ennahdha, plus importante force de la Troïka au pouvoir depuis décembre 2011, et de Nidaa Tounes, principal parti d’opposition, ont tenu, selon nos sources, à être les premiers visiteurs étrangers à venir féliciter le président algérien pour son rétablissement.
Sérieuses, parce que ces rencontres ont été l’occasion d’échanges sur la politique en Tunisie et la coopération sécuritaire avec l’Algérie.
D’après nos sources, le chef de l’Etat algérien n’a pas entrepris de médiation entre les leaders des deux partis les plus importants en Tunisie, mais les a, à l’instar des Européens et des Américains, encouragés à travailler ensemble.
Mais Bouteflika a également cherché à obtenir des assurances quant à la détermination de la Tunisie à lutter contre le terrorisme. Car Alger ne veut pas que son voisin fasse preuve de mollesse contre les groupes terroristes ou qu’il en devienne la base arrière.