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| é dans le cadre du lancement de la téléphonie mobile 4G par SFR, à La Défense, le 29 janvier 2013 (Photo : Bertrand Guay) |
[24/09/2013 14:17:05] PARIS (AFP) L’expérimentation commune de déploiement de téléphonie mobile 4G en 800 mégahertz menée à Saint-Etienne par les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom a montré le bon fonctionnement du dispositif d’assistance des téléspectateurs en cas de brouillages, selon l’Agence nationale des fréquences (ANFR).
En cas de brouillages, l’ANFR a recueilli les plaintes sur le numéro 0970 818 818, auprès de téléconseillers qui les ont répercutées aux opérateurs concernés. L’intervention était alors à la charge des opérateurs.
Ce test a permis d’établir que le dispositif avait une “bonne vitesse de réaction” et un taux d’échec “acceptable”, a indiqué à l’AFP le directeur général de l’ANFR, Gilles Bréguant.
“On a résolu le problème en trois jours dans 85% des cas”, les 15% restants concernant des cas qui ne sont pas liés à la 4G, a-t-il ajouté.
La quatrième génération de téléphonie mobile fonctionne sur deux bandes de fréquences: le 2,6 gigahertz, et le 800 mégahertz (MHz), issu de la libération de la bande de fréquence par la télévision analogique, au moment du passage à la TNT.
Cette bande de fréquence des 800 MHz est appelée la “fréquence en or” par les opérateurs car elle permet une très bonne couverture dans les zones rurales et une meilleure pénétration dans les bâtiments en ville. La seule difficulté est que l’utilisation de la bande des 800 MHz présente des risques de brouillage de la TNT.
C’est pourquoi les trois opérateurs détenteurs de la fréquence 800 Mhz, Orange, SFR et Bouygues Telecom, ont mené d’avril à juillet des tests préalables dans l’agglomération de Saint-Etienne pour savoir quels seront les problèmes rencontrés et les moyens à mettre en oeuvre pour y faire face.
De premiers tests réalisés sous l’égide de l’ANFR en 2011 dans la ville de Laval ont montré que les brouillages pouvaient être résolus par la pose d’un filtre entre l’antenne et le poste de télévision, selon les opérateurs.
Durant ces quatre mois, “486 brouillages ont été caractérisés comme imputables à l’émission des antennes 4G/800 MHz”, selon l’ANFR, ce qui concerne quelque 3.000 foyers sur les 100.000 que compte l’agglomération de Saint-Etienne.
Cependant, souligne M. Bréguant, ce chiffre “ne peut pas être extrapolé” à toute la France, car pour ce test “on a pris une ville dont on savait que ce serait un endroit difficile, et on a eu un taux de brouillage qui est plutôt raisonnable. On pensait avoir des dégradations sensiblement plus fortes”.
“Du coup dans les endroits qui sont plus simples, on en aura encore moins”, souligne-t-il.
De plus, “nous avons constaté que la plupart des brouillages que l’on avait estimé au départ liés à la proximité entre la 4G et la TNT pour des raisons mécaniques, hertziennes, n’apparaît pas. Le problème de brouillage vient des amplificateurs d’antennes”.
L’ANFR estime donc que lors du déploiement des antennes 800 Mhz par les opérateurs “ce sont les installations de réception qu’il va falloir protéger”.
