Europe : les experts du FMI favorables à une union budgétaire

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ège du FMI, à Washington, le 3 mai 2013 (Photo : Brendan Smialowski)

[25/09/2013 16:02:06] Washington (AFP) Une union budgétaire permettrait de répondre aux “faiblesses structurelles” de la zone euro et d’atténuer la “sévérité” des chocs économiques, estiment les économistes du Fonds monétaire international dans un rapport publié mercredi.

“Même si la première chose à faire face aux problèmes budgétaires des pays est de renforcer les amortisseurs budgétaires, l’ampleur des chocs et leur capacité à tétaniser les marchés ouvrent la voie à un mécanisme d’assurance commun pour l’ensemble de la zone. L’union budgétaire peut être ce mécanisme”, écrivent les experts du FMI, précisant qu’il ne s’agit pas “nécessairement” de la position de l’institution.

Plombés par leur endettement, quatre pays de la zone euro ont été placés sous assistance financière internationale au cours d’une crise qui a révélé, selon le rapport, une “faille cruciale” dans l’architecture européenne.

A l’heure actuelle, les budgets des Etats-membres sont élaborés au niveau national, l’UE étant en charge de contrôler les déficits et le cas échéant de sanctionner les pays.

“La première décennie de l’union monétaire a montré (…) que la tentation de ne pas appliquer entièrement les règles budgétaires et de retarder les ajustements existait”, relève le FMI, rappelant que les procédures pour déficit excessif contre la France et l’Allemagne avaient été suspendues en 2003.

Selon le Fonds, une mise en commun budgétaire permettrait de limiter au minimum les “interférences politiques” entravant la discipline budgétaire.

Les experts reconnaissent que la perte de souveraineté qui en découlerait serait difficile à accepter en Europe. Mais elle serait, selon eux, “compensée” par la garantie pour les Etats-membres de ne pas perdre l’accès aux marchés financiers en période de crise et de limiter les risques de contagion.

Selon le FMI, ce mécanisme de solidarité budgétaire ne profiterait, par ailleurs, pas toujours aux mêmes pays de la zone euro, théoriquement les moins solides économiquement.

“Avec un mécanisme de partage des risques en place sur une période suffisamment longue, tous les membres actuels de la zone euro bénéficieraient de transferts (de fonds, ndlr) à un moment donné”, assurent les experts de l’institution.