Le conseil ministériel réuni mardi, a décidé l’ouverture du capital de la société tunisienne de l’industrie de l’acier Elfouladh à un investisseur stratégique. En attendant le ministère des finances doit intervenir d’urgence pour assurer le financement de la société.
Il a ainsi convenu d’accroître la capacité de production de certains produits en acier afin de répondre aux besoins du marché local ainsi que d’autoriser la société à lancer des appels d’offres pour choisir un bureau d’expertise qui se chargera de la mise en œuvre d’un programme de restructuration financière et de suivi de l’opération d’ouverture du capital.
Un comité de pilotage composé de représentants de la société Elfouladh, de la direction générale de privatisation à la présidence du gouvernement et de la commission supérieure des marchés publics, se chargera d’actualiser les termes de référence de l’appel d’offres et du contenu de l’offre, d’après la présidence du gouvernement.
En ce qui concerne l’approvisionnement de la société Elfouladh en ferrailles, les participants à la réunion ont recommandé d’augmenter le prix d’achat des ferrailles, par la société (230 dinars /tonne moyennement léger, et 290 dinars /tonne pour la ferraille lourde contre respectivement 199 dinars et 270 dinars/tonne actuellement).
Il a été convenu en outre d’interdire l’exportation des ferrailles afin d’inciter les entreprises de collecte à vendre leurs stocks à la société Elfouladh outre l’ouverture d’un centre de collecte à Sfax pour encourager les sociétés opérant dans le centre et le sud du pays à approvisionner la société Elfouladh.
Par ailleurs, le conseil ministériel a appelé le ministère des Finances à intervenir en urgence auprès des banques publiques pour les inciter à poursuivre le financement de la société Elfouladh.
Il s’agit de faire bénéficier la société des financements nécessaires sous garantie d’une domiciliation du stock ou bien d’avoir recours -en cas de besoin- à la garantie de l’Etat pour avoir des crédits. Cette mesure a pour objectif d’améliorer la situation financière de la société en attendant l’élaboration d’un programme de restructuration financière.
En contre partie, la société est appelée à présenter un plan d’action urgent en associant toutes les parties concernées afin de la sauver de la banqueroute.